29 octobre 2010

Photos et figurines

La passion d'Alexandre pour les animaux ne se dément pas !

Son grand plaisir du moment est de nous apporter l'une de ses figurines en imitant le cri de l'animal. Alors nous lui proposons un autre nom, et il fonce chercher la figurine correspondante.
Cela peut durer un bon moment !

De sa bouche, les cris - tout comme les mots - sortent de plus en plus facilement, bien reconnaissables à présent.

Aujourd'hui, je lui ai proposé deux petits jeux d'association.

Pour le premier, j'ai placé devant lui quatre de ses cartes animaux et les figurines correspondantes.

J'ai pris la carte vache en disant : "Tu vois, c'est la vache !", puis la figurine associée : "Et c'est aussi la vache !", et je les ai posées l'une sur l'autre sans oublier le "meuuuuuh" de circonstance.

J'ai fait de même pour les quatre associations, puis je lui ai proposé d'essayer.
Il a très bien compris le principe, et tenté de reproduire l'exercice (à sa façon !).

Oh ! la vache !

Le chat ou le canard ?

La vache et... la vache !

Pour le second jeu, nous avons sorti la boîte de figurines et son livre adoré A la ferme.

Pour chaque photo d'animal, je l'ai encouragé à trouver la figurine correspondante dans la boîte. Cela a semblé l'intéresser, mais peu de temps.






Sa capacité de concentration ayant atteint ses limites, il s'est détourné pour attraper un emballage carton vide qui trainait...

Je lui ai donné de gros surligneurs, et il a ensuite passé de longues minutes à les rentrer et les sortir de l'emballage.


Une activité tout aussi passionnante !

27 octobre 2010

Signes #6

Voiture :


Camion :


Moto :


Avion :


Bateau :

26 octobre 2010

Formes et couleurs


Ce jeu, acheté pour quelques euros dans une grande surface, passionne Emma en ce moment.

Elle l'a d'abord manipulé librement, se familiarisant avec l'enfilement des formes sur les petites tiges.


Puis, j'ai procédé à une leçon en trois temps sur le nom des formes : le rond, le triangle et le carré qu'elle connait, et le rectangle qu'elle avait déjà rencontré de manière informelle.

Les quatre couleurs (rouge, bleu, jaune, vert) lui sont connues.

Ces pré-requis étant validés, je lui ai proposé une activité combinant la reconnaissance de deux éléments à la fois : forme et couleur.

Voici comment elle se déroule :

Emma dispose tous les éléments, bien visibles, sur la table.

Je lui pose une question : "Peux-tu me montrer le rectangle vert ?"

- Si elle montre effectivement le rectangle vert, je ne dis rien et elle l'enfile à l'emplacement prévu sur le support.

- Si elle se trompe, je lui dis : "Oui, c'est le triangle vert, tu peux le placer. Et peux-tu me montrer le rectangle vert ?"


C'est très mignon d'observer sa concentration lorsqu'elle cherche la bonne combinaison, et le pétillement dans ses yeux quand elle sait qu'elle a trouvé la réponse à l'énigme !

22 octobre 2010

Se mettre dans l'ambiance


Je suis toujours en recherche de petits "trucs" qui puissent amener Emma à la concentration.
Depuis quelques temps, un rituel, fruit de ses envies et des miennes, s'est mis en place au début de chaque séance de travail.

Tout commence par le rappel des règles en vigueur dans la salle d'activités : parler bas, être calme, ranger son activité avant d'en prendre une autre.
Pour être honnête, ces règles étant bien acquises à présent, je ne me sens plus l'obligation de les lui rappeler à chaque fois (d'autant que le simple fait de parler bas moi-même la recentre très vite).

Lorsque nous arrivons dans la salle, nous allumons une bougie.
Cette petite flamme a une grande importance ! Elle veille sur notre travail, vive et apaisante, vivante.
J'ai choisi une bougie parfumée (mais pas entêtante, florale fraîche) parce que je trouvais intéressante l'idée que cette pièce conserve une empreinte olfactive.
Notre odorat étant relié à notre cerveau primitif (celui des émotions), les odeurs peuvent générer d'assez puissants "conditionnements".
Et, moins prosaïquement, ce léger parfum flottant dans la pièce est très agréable !

Ensuite, Emma s'occupe de SA plante verte, l'époussette, l'arrose...
Prendre soin de l'ambiance est essentiel. Cela satisfait le besoin d'ordre, entraînant un apaisement propice à la concentration.

Nous observons l'évolution de nos petites plantations (qui poussent, lentement...).

Puis nous choisissons un disque, de classique toujours.
Je trouve que la musique classique, bien choisie, pas trop forte, participe grandement à créer une atmosphère studieuse, sans surstimuler ni endormir.

Enfin, Emma fait quelques tours sur la ligne, en portant un verre sans renverser l'eau qu'il contient, par exemple.

Et ensuite, place au travail !

19 octobre 2010

Devenir continent


Le sujet de la continence chez l'enfant est de ceux qui font couler beaucoup d'encre et de salive.
Si je n'emploie pas le terme "propreté" c'est à dessein, car je le trouve particulièrement négatif et péjoratif (sous-entendant qu'avant d'être "propre", l'enfant est "sale").

Bien avant que la question ne se pose chez nous, j'avais lu avec intérêt l'avis des "experts". Certains me parlaient plus que d'autres, allant dans le sens de ma conviction que le continuum d'un enfant libre et respecté le pousse naturellement à l'acquisition des spécificités de son espèce - en l'occurrence l'espèce humaine - dont la continence fait partie.
J'ai également retiré de ces lectures quelques éclairages sur ce qui se joue alors au plan physiologique.

Extraits :

"C'est aux environs de deux ans, à partir du moment où un enfant est capable de monter et descendre une échelle tout seul, une échelle de ménage, jusqu'à la dernière marche à laquelle il s'accroche avec ses mains, eh bien, c'est à ce moment-là que son système nerveux est constitué et qu'il peut donc être propre, s'il est attentif. Avant, il ne le peut pas.
[...]
C'est vraiment dommage de perdre tant de temps avec le pot de chambre, alors que tant d'autres choses sont à faire, pour développer l'adresse des mains, de la bouche, de la parole, du corps tout entier... Lorsque l'enfant est adroit, habile de ses mains, acrobate, c'est-à-dire jouit en liberté et relaxation d'une bonne coordination de ses mouvements, et d'un tonus maîtrisé, lorsqu'il parle déjà bien, il a plaisir à devenir propre tout seul, à faire comme font les adultes, c'est-à-dire aller aux cabinets."

Françoise Dolto, Lorsque l'enfant paraît - Tome 1

"La continence d'urine nocturne apparaît définitivement - si on ne lui a jamais donné de valeur bonne ou mauvaise - au plus tard trois mois après la continence diurne. Mais la propreté complète s'installe un peu plus tard pour les garçons que pour les filles. Cela vient de ce que, pour les filles, la "propreté" (continence sphinctérienne) n'a pas de rapport avec le génital, tandis que pour le garçon la confusion demeure plus longtemps : il ne fait pas de différence entre une miction et une érection. Et c'est sans doute la raison de son acquisition plus lente. Il confond besoins et désirs localement surgis dans cette zone.
[...]
Le vocabulaire contribue beaucoup à clarifier les choses ou à augmenter la confusion. Quand on change un bébé, ne lui parler que de ses "fesses" accroît la confusion. Ou bien on dit à un plus grand, indistinctement : "Va donc te laver le derrière..." Derrière, ce sont les fesses et l'anus, devant c'est le sexe ou la miction urinaire, pour la fille comme pour le garçon. Il faut donc très tôt, par le langage, faire comprendre aux enfants qu'on ne parle pas de la même façon des fonctionnements pipi ou caca, et des parties du corps, derrière : fesses, devant : pénis, vulve. Sinon c'est la confusion totale."

"Tous les mammifères sont continents une fois que leur terminaison nerveuse est complète. Chez les animaux, cela prend à peine quelques jours, mais chez les humains, c'est beaucoup plus long, parce que cette terminaison nerveuse met plus de temps à se faire. Bien plus, avant de renoncer au plaisir de l'anus, l'enfant doit développer le plaisir des mains qui ont appris à manipuler des objets, comme la pâte à modeler, le sable, la boue, etc. En sorte que les mères qui essaient de rendre leur enfant continent avant le temps sont des mères perverses, parce qu'elles ne respectent pas le développement normal de leur enfant. Or, pour dire les choses autrement, on a alors une éducation perverse de ce qu'on appelle en psychanalyse le stade anal."

Françoise Dolto, Les étapes majeures de l'enfance

"Comme nous l'avons dit, peut-être trop souvent déjà - mais répétons-le puisque le problème est toujours d'actualité lorsque l'enfant a deux ans -, seul lui-même est en mesure de décider à quel moment il sera capable d'être propre. Peu importe la pression, toujours présente, des grands-parents, des puéricultrices, des amis bien intentionnés. L'indifférence est de rigueur. Ce devra être sa réussite, et non la leur.
Il faut attendre que tous les signes que nous avons énumérés (langage, imitation, goût de l'ordre, affaiblissement du négativisme) apparaissent clairement avant de commencer l'apprentissage de la propreté. Ces signes se manifesteront probablement dans le courant de la troisième année."

"A trois ans, un enfant peut avoir l'impression qu'il a toujours été propre, au moins pendant la journée. Tout accident, quel qu'il soit, lui sera très pénible. Mais à certains moments on peut comprendre qu'il y ait régression dans le domaine de la propreté : si la mère ou le père s'absentent, s'il y a un nouveau-né dans la famille. C'est aux parents à faire comprendre à l'enfant la cause de ces "accidents", sinon il risquerait de se sentir coupable. Si au contraire l'enfant comprend ce qui lui arrive, il y a de grandes chances que l'incident ne se reproduise pas. Les échecs à répétition arrivent lorsque la pression, pour cette éducation à la propreté, est trop forte, ou tout simplement lorsque l'enfant n'est pas prêt. Que les parents ne le laissent surtout pas se sentir inapte. Les couches pourront être utilisées, non comme une punition, mais pour lui éviter la crainte des accidents. Dès que l'enfant recommence à se contrôler, les parents peuvent lui rappeler combien il a progressé, lui faire comprendre que c'est sa réussite et qu'eux sont fiers de lui.
[...]
Une véritable compréhension du désir de l'enfant à suivre son propre rythme fait de l'apprentissage de la propreté un point fort, l'occasion d'éviter des problèmes tels que l'énurésie ou la constipation."

T. Berry Brazelton, Points forts - De la naissance à 3 ans

"Les parents ont simplement à proposer un pot, à montrer comment s'en servir et à attendre que le petit ait envie de l'utiliser. Il ne faut jamais se fâcher à ce propos, ni humilier l'enfant, ni lui donner une fessée. La méthode à suivre est simple : laissez votre enfant évoluer à son rythme, sans être obnubilé par cet apprentissage.
En effet, la plupart des enfants refusent un jour les couches la journée en demandant tout naturellement le pot ou les toilettes, puis deviennent propres la nuit. L'acquisition de la propreté ne se fait cependant pas toujours aussi simplement : à l'âge de 3 ans, environ un enfant sur cinq n'apprécie pas qu'on ne lui mette plus de couches et n'a pas acquis la maîtrise de ses sphincters."

Edwige Antier, Elever mon enfant aujourd'hui

"Malheureusement, une des conditions d'entrée à l'école maternelle étant la continence le jour, bien des parents ont envie d'intervenir pour accélérer cet "apprentissage" et, du coup, aboutissent au résultat inverse. Se fâcher, punir, et même récompenser, seront une entrave à l'acquisition de ce progrès.
Certains blocages psychiques que nous vivons en tant qu'adultes prennent racine dans cette période. Proposer le pot est une des possibilités que les parents utilisent pour soutenir l'enfant dans sa volonté de progrès.
Il s'agit bien de proposer et non d'imposer, les séances de pot peuvent se transformer en périodes de tensions aigües pour les parents et pour l'enfant et rester improductives.
Votre énervement devrait être une sonnette d'alarme, vous vous sentez en colère : arrêtez vos tentatives et reprenez-les plus tard.
C'est la même chose pour l'enfant, si votre bambin est en larmes n'insistez pas, attendez quelques semaines.
[...]
Mais n'oubliez pas que lorsqu'il en est l'initiateur, tout est simple, sain, et alimente sa confiance en lui. La meilleure des choses est encore de lui en parler, de lui montrer comment vous vous y prenez vous-même, et de le laisser gérer ses besoins physiologiques."

Catherine Dumonteil-Kremer, Elever son enfant... autrement

Il semblerait que la maîtrise sphinctérienne soit acquise, en moyenne, environ un an après la marche assurée.
Mais le moment où l'enfant se sent le désir et la volonté de devenir continent, lui seul le connait.

Je vous raconte notre expérience avec Emma.

Elle a marché très tard (23 mois).

Au cours de sa troisième année, nous avons mis un pot à sa disposition, en lui expliquant la façon dont elle pourrait s'en servir.
Pendant des mois, elle a alterné les périodes où elle a joué avec, le trainant partout et y "rangeant" toutes sortes de choses, avec d'autres où elle s'en est désintéressée totalement.

Nous lisions souvent le livre animé Sur le pot de Marianne Borgardt, qu'elle adorait :


Et aussi Sur le pot, comme un grand ! de Bernette Ford, que j'aimais bien, moi, parce que le petit canard semble porter une couche lavable :


Un matin (elle avait alors 33 mois), elle a déclaré qu'elle ne voulait plus mettre de couches. Oserais-je l'avouer ? J'étais dubitative, pour le moins, car je n'avais vu aucun signe particulièrement "précurseur"... Mais bien sûr, je lui ai répondu : "d'accord !".
Le lendemain soir, elle n'a pas voulu de couche pour la nuit.

C'en était fini, définitivement !

Dans le mois qui a suivi, nous avons compté les accidents sur les doigts d'une main (dont un de nuit, alors que nous étions en vacances chez mon frère).

Et je suis surprise - encore aujourd'hui parfois - de la façon dont elle gère ses envies le plus naturellement du monde, en particulier à l'extérieur de la maison.

Emma est une petite fille plutôt sure d'elle, qui sait ce qu'elle veut : peut-être cela joue-t-il, aussi ?

En tout cas, en résumé : confiance et zen attitude !

16 octobre 2010

A la carte

Emma aime énormément les cartes de nomenclature qui se trouvent dans la salle d'activités.
Elle les regarde parfois avec moi, dans le fauteuil, mais le plus souvent seule, en variant assez spontanément les supports.

Sur une table, un tapis :


Ou sur le tableau magnétique :


Pour renouveler le plaisir et faire travailler ses petits doigts, j'ai installé une corde fine le long d'un pan de mur, et mis à sa disposition de petites pinces à linge.
Pour rendre l'exercice un peu plus facile, j'ai décollé légèrement la corde du mur à l'aide de deux bouchons :




Sur ces photos, c'est moi qui ai accroché les cartes. Emma a trouvé l'exercice difficile (et il l'est !) car la corde bouge et les pinces sont petites.

Je lui ai donc proposé, dans un premier temps, de se concentrer sur les pinces.






Séances d'entraînement intensif en prévision !

15 octobre 2010

Faber & Mazlish

Nous étions cet après-midi à l'Abord'âge - le café des enfants de Nantes, un café associatif que je vous recommande chaudement !

Les enfants ont pu jouer (entre eux et en compagnie de Noémi, l'animatrice des lieux) pendant que je participais, avec une vingtaine d'autres parents, à un débat animé par Isabelle de l'association Petites Graines sur le thème de la "méthode Faber & Mazlish".

Adele Faber et Elaine Mazlish, deux mères de famille américaines, ont repris dans leurs livres les principes de communication avec les enfants que leur a enseignés Haim Ginott.

Leurs ouvrages sont à la fois clairs et très riches.
J'ai besoin de les relire régulièrement pour me réimprégner de certaines subtilités, et je suis à chaque fois étonnée de la profondeur et de l'intelligence de leurs propos.

Elles y expliquent comment acquérir un certain nombre d'"habiletés" (traduction forcément imparfaite du terme anglais "skills"), clés d'une relation harmonieuse, forcément respectueuse, avec les enfants.


Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent

Parler pour que les enfants apprennent, à la maison et à l'école

Parler aux ados pour qu'ils écoutent, les écouter pour qu'ils parlent

Parents épanouis, enfants épanouis

Jalousies et rivalités entre frères et soeurs


Voici quelques-unes de leurs idées, largement développées dans le premier livre :

Aider les enfants aux prises avec leurs sentiments

Les enfants ont besoin qu'on accueille et qu'on respecte leurs sentiments

1. Vous pouvez écouter en silence et avec attention

2. Vous pouvez accueillir leurs sentiments à l'aide d'un mot : "Oh !", "Hum...", "Je vois"

3. Vous pouvez nommer le sentiment : "Ca a l'air énervant"

4. Vous pouvez utiliser l'imaginaire pour leur offrir ce qu'ils souhaitent : "J'aimerais pouvoir faire mûrir la banane pour toi tout de suite"

On peut accueillir tous les sentiments. On doit limiter certaines actions : "Je vois combien tu es fâché contre ton frère. Dis-le lui avec des mots, pas avec tes poings"

Pour susciter la coopération d'un enfant

a. Décrivez ce que vous voyez ou décrivez le problème : "Il y a une serviette humide sur le lit"

b. Donnez des renseignements : "La serviette mouille ma couverture"

c. Dites-le en un mot : "La serviette !"

d. Décrivez ce que vous ressentez : "Je n'aime pas dormir dans un lit humide !"

e. Ecrivez une note (au-dessus du porte-serviettes) : "S'il te plaît, replace-moi ici pour que je puisse sécher. Merci ! Ta serviette !"

Au lieu de punir

1. Exprimez vos sentiments avec vigueur sans attaquer la personnalité de l'enfant : "Je suis furieux de voir qu'on a laissé ma nouvelle scie dehors à rouiller sous la pluie !"

2. Exprimez vos attentes : "Je m'attends à ce qu'on rapporte les outils qu'on m'a empruntés"

3. Montrez à l'enfant comment redresser la situation : "Cette scie a maintenant grand besoin d'un peu de laine d'acier et de beaucoup d'huile de coude"

4. Offrez un choix à l'enfant : "Tu peux emprunter mes outils et les rapporter ou bien tu peux abandonner le privilège de t'en servir. A toi de choisir"

5. Passez à l'action :
L'enfant : "Pourquoi le cadenas sur la boîte à outils ?"
Le parent : "Dis-moi pourquoi"

6. Utilisez la résolution de problème : "Que pouvons-nous faire pour que tu puisses utiliser mes outils, et pour que je sois certain de les retrouver quand j'en ai besoin ?"

Pour encourager l'autonomie

1. Offrez des choix : "Veux-tu mettre ton pantalon gris ou ton pantalon rouge ?"

2. Montrez à l'enfant que vous respectez ses efforts : "Ca peut être difficile d'ouvrir un pot. C'est parfois utile de taper le côté du couvercle avec une cuillère"

3. Ne posez pas trop de questions

4. Ne vous pressez pas de répondre aux questions : "C'est une question intéressante. Qu'en penses-tu ?"

5. Encouragez l'enfant à utiliser des ressources à l'extérieur du foyer : "Le propriétaire de l'animalerie aurait peut-être une suggestion"

6. Ne supprimez pas l'espoir : "Tu veux tenter ta chance dans la pièce de théâtre ? Ce devrait être une sacrée expérience !"

Pour vos longues soirées d'hiver...

12 octobre 2010

Réflexions autour de l'école à la maison

Faire l'école à la maison... Voilà un sujet qui revient inlassablement dans mes réflexions.

Nous l'avons longuement envisagé, toute l'année dernière... sans franchir le pas finalement, puisqu'Emma va à l'école (elle n'a que 3 ans mais ici, comme à peu près partout ailleurs, tous les enfants de 3 ans sont scolarisés).
Avoir trouvé cette école Montessori tout près de chez nous a coupé court à nos tergiversations. Pour le moment...

C'est une question compliquée pour moi.

Intellectuellement, et pour m'être largement documentée sur le sujet, je suis convaincue de la supériorité de ce mode d'instruction, sur bien des plans.
Je n'ai aucun doute sur le fait que ce choix puisse apporter à un enfant une joie et un épanouissement profonds.

De plus, même si c'est peut-être idiot de le formuler ainsi, je trouve que notre famille a le "profil" : mère au foyer épanouie, dont les passions tournent autour de l'éducation et de la pédagogie, père hyper impliqué qui en fait largement sa part, non-violent dans l'âme et très intuitif de surcroît (là où j'ai besoin, moi, de beaucoup théoriser), enfants habitués à être écoutés et "considérés".

Le regard des autres ne me fait pas peur. J'assume facilement et assez naturellement mes choix, à partir du moment où je suis convaincue qu'ils sont les meilleurs pour ma famille.
Tout l'aspect "socialisation", dont on nous rebat les oreilles, ne m'effraie pas du tout non plus.

En bref, je me sens capable. Sauf que... deux problèmes, que je juge conséquents, me freine pour l'instant totalement.

Le premier problème, c'est celui de mon besoin vital d'avoir du temps, chaque jour, pour mes projets, mes réflexions et mes plaisirs, du temps où je me sente totalement "déchargée" de mes enfants.
Je ne sais pas si je suis la seule (sans doute pas), mais je trouve très difficile de m'occuper autant d'eux. C'est ce que j'aime, ce que je veux, mais cela m'épuise, littéralement.
Je l'avoue très humblement, je suis le plus souvent soulagée de confier Emma (à la garderie, à l'école, à ses grands-parents) parce que je sais que je vais pouvoir souffler un peu.

Le second problème, c'est celui de la différence d'âge entre les enfants.
Il est fréquent que je ne puisse travailler avec Emma, tout simplement parce que son petit frère a décidé qu'il ne dormirait pas ce jour-là. Ou bien que la séance soit interrompue au pire moment parce qu'il se réveille...
Le problème se posera tant qu'Alexandre ne sera pas en âge de travailler avec nous. Et se reposera avec l'arrivée éventuelle d'un petit troisième...

Je suis très preneuse de vos réflexions, expériences, conseils éventuels, sur ces questions, que vous fassiez l'école à la maison... ou pas !

Premières traces

Il vous faut une simple feuille scotchée au sol, une grosse craie grasse et un petit artiste en herbe :




10 octobre 2010

Les animaux et leurs lieux de vie



J'ai créé pour Emma une activité autour du thème "les animaux et leurs lieux de vie" :




Sur ces images, vous pouvez voir deux des "décors", la banquise et le champ, et les 5 cartes-animaux associées à chacun d'eux.

L'ensemble du document (que vous pouvez télécharger → ICI) comprend 12 décors et 60 cartes-animaux.
Les voici en détail :

- la banquise : éléphant de mer, ours polaire, phoque, renard polaire, renne

- le champ : campagnol, corbeau, criquet, lapin de garenne, buse

- le désert : autruche, chameau, suricate, fennec, scorpion

- la ferme : chèvre, cochon, poule, brebis, vache

- la forêt : cerf, écureuil, loup, ours, renard

- le jardin : escargot, papillon, coccinelle, taupe, hérisson

- la jungle : ara, caméléon, chimpanzé, cobra, tigre

- la maison : chat, chien, cochon d'Inde, hamster, poisson rouge

- l'étang : canard, crapaud, carpe, héron, libellule

- la montagne : marmotte, chamois, lynx, lama, bouquetin

- l'océan : baleine, dauphin, requin, hippocampe, pieuvre

- la savane : lion, girafe, éléphant, zèbre, hippopotame

L'objectif n'est pas forcément très ambitieux : si Emma peut comprendre qu'elle a peu de chances de croiser un lion, un loup ou un scorpion lorsqu'elle se ballade, ce sera déjà bien !

Pour lui présenter l'activité, j'ai procédé en plusieurs étapes.

Tout d'abord, je lui ai montré les décors par série de trois, car cela se prêtait bien à une leçon en trois temps montessorienne.
Par exemple, pour la série "océan, jardin, désert" :

1. Enoncé du vocabulaire

Adulte : "Voici une image représentant l'océan (le jardin, le désert)"

A ce stade, nous avons longuement décrit chacun des décors. J'ai attiré son attention sur les concepts de chaud/froid, sec/humide, loin/proche de nous...

2. Vérification de la compréhension du vocabulaire

Adulte : "Peux-tu me montrer l'océan (le jardin, le désert) ?"

3. Formulation par l'enfant

Adulte : "Que représente cette image ?"
Enfant : "L'océan (le jardin, le désert)

Je lui ai présenté ensuite les 15 animaux associés et nous avons donné leur nom.

Enfin, je lui ai expliqué que nous allions les replacer, chacun, sur l'image de l'endroit où ils vivent "en vrai".

Emma avait remarqué les petites pastilles de différentes couleurs au dos de chaque carte. Je lui ai montré qu'il y en avait aussi au dos de chaque décor, et que cela lui servirait à vérifier son travail (selon le principe de l'auto-correction) lorsqu'elle referait l'exercice toute seule :


J'ai disposé le tout sur un plateau en libre accès (les cartes-animaux se trouvent dans la boîte en métal) :


Je pense refaire rapidement de nouvelles séries d'animaux : je vous ferai signe !

9 octobre 2010

Grandeur nature

Il y a quelques temps, Emma et son papi ont travaillé à l'aménagement d'un coin de notre jardin, où nous souhaitons avoir de la pelouse.

La puce a participé très activement !

Tout d'abord en semant le gazon à tout vent :








Puis en passant méthodiquement le rouleau afin de tasser la terre :




Après ce beau travail, nous avions dignement fêté les anniversaires tout récents :






Et voilà le résultat, aujourd'hui, après 3 semaines d'un régime pluie/soleil idéal :




Quelle fierté et quel plaisir d'admirer ce vert tendre !

5 octobre 2010

Des boules, des bouchons... de la récup !

Mon petit prince est dans une phase très motrice.
Il marche avec appui, monte et descend les escaliers à quatre pattes avec aisance.
Il ne manque jamais une occasion d'escalader, et de tester de nouvelles sensations fortes :






Lorsqu'il n'est pas occupé à crapahuter partout, il passe un temps infini à remplir et vider tout ce qu'il trouve : son petit panier avec des pinces à linge, un Tupperware rempli de petites cuillères métalliques, un tiroir plein de marionnettes à doigts en tissu, ou bien la grande boîte dans laquelle je range les lingettes lavables...

La dernière trouvaille qui le passionne, c'est une boîte en verre toute en hauteur (ayant contenu... des asperges) dans laquelle il peut mettre de toutes petites pommes de pin :


Cela fonctionne également très bien avec des bouchons :


Je lui ai aussi fabriqué, vraiment avec trois fois rien, deux petits "jouets" qu'il aime beaucoup.

Tout d'abord, un simple morceau de rouleau en carton très dur (du genre de ceux que l'on utilise pour protéger les posters), dans lequel il peut faire rentrer des boules de bois :




D'ailleurs, au passage, ces boules proviennent d'un circuit tape-balles de la marque Child Friend, qu'Alexandre a reçu pour son anniversaire et que je trouve génial !
Il a encore du mal à taper efficacement avec le maillet (il demande à sa soeur...), mais passe beaucoup de temps à placer correctement les boules au sommet du circuit :


Mon second bricolage est une "tirelire" à gros bouchons, réalisée dans une boîte en plastique (ayant contenu... des rochers en chocolat !), munie d'un couvercle très facile à manipuler :


J'ai pratiqué une grosse encoche dans le couvercle à l'aide d'un cutter, puis collé du papier tout autour (en le repliant vers l'intérieur) afin de mieux matérialiser l'ouverture, et aussi pour sécuriser l'ensemble car les bords étaient un peu coupants.

Voilà... Cela ne coûte rien, c'est simplissime, et il adore !