Mon cheminement de maman, entre éducation respectueuse et pédagogie Montessori... Bienvenue !
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1 octobre 2010
Gérer son sommeil
Dans une étude assez récente, il était demandé à de futurs parents ayant déjà un ou plusieurs enfants, ce qu'ils redoutaient le plus avec la venue de ce nouveau bébé.
Les deux réponses majoritairement données avaient été :
1. Les nuits
2. Le Terrible Two
Pour les réveils nocturnes, bien qu'il y ait certainement des pistes à creuser (Elizabeth Pantley se livre à l'exercice dans son ouvrage Un sommeil paisible et sans pleurs : Aider en douceur son bébé à dormir toute la nuit), je crois fermement que la solution-miracle n'existe pas, et qu'il revient à chaque famille de trouver (et de réinventer souvent...) ses propres solutions "acceptables".
En revanche, pour le coucher, je suis convaincue qu'il est possible de gagner énormément en sérénité, tout simplement en laissant l'enfant gérer seul ses temps de repos.
Tout comme dans le fait de le laisser se nourrir librement, cette démarche a pour objectif de ne pas couper l'enfant des manifestations de son besoin intérieur, c'est-à-dire des signaux que lui envoie son corps et qu'il est le seul à ressentir.
Concrètement chez nous, Emma n'est pas forcée de se coucher, ni bien sûr de dormir.
D'ailleurs, sauf à recourir à l'usage de somnifères (ou de coups derrière la tête...), je ne vois toujours pas comment nous pourrions l'y obliger !
Elle a abandonné la sieste à l'âge de 20 mois, en gérant très bien son état de fatigue jusqu'au soir. Cela m'a beaucoup surprise, et j'ai même été tentée - je l'avoue - de l'obliger à s'allonger après le déjeuner.
Elle s'est rebellée avec tellement de vigueur que j'ai vite abandonné l'idée !
Le soir, nous décidons conjointement (elle et nous) du moment où elle va monter dans sa chambre.
Après un rituel du coucher raisonnablement long, nous la laissons libre de vaquer à ses occupations : jouer, lire, faire pipi 3 fois, remplir son gobelet d'eau 5 fois... ou dormir, pourquoi pas.
Les règles existent, elles sont simples :
- Elle ne doit pas redescendre pour respecter notre besoin de tranquillité.
- Elle ne doit pas faire trop de bruit pour respecter le sommeil de son frère.
Il ne faut pas se leurrer. Un enfant laissé libre de gérer son sommeil va inévitablement, à un moment ou à un autre, chercher à "se tester" et à dépasser ses limites.
Je ne pense pas que cela soit un problème. En fait, j'y vois même une belle opportunité d'apprentissage, un pas de plus vers la connaissance de soi.
Alexandre sait également très bien manifester son besoin de sommeil (depuis peu, en signant "au revoir"). Il va lui-même jusqu'à son lit puis nous l'accompagnons dans sa phase d'endormissement, simplement.
Evidemment, le concept de "lit bas" cher à Maria Montessori prend ici tout son sens.
Tout à fait d'accord. L'enfant a la capacité très tôt d'identifier ses vrais besoins et d'y répondre correctement. L'adulte ne peut là encore que l'accompagner à écouter son "maître intérieur". L'art consiste néanmoins parfois à reconnaître la situation dans laquelle l'enfant est réellement fatiguée mais où il ne parvient plus de lui-même à trouver le repos. Là, une intervention s'impose...mais toute en douceur pour lui permettre de ressentir sa fatigue et de gagner son lit avec plaisir...
RépondreSupprimerRottmarini, j'aimerais bien savoir ce que tu as en tête en tant "qu'intervention douce". Ici, nous avons une petite de 3 ans et demi qui fait encore la sieste (elle en a besoin et la fait sans problème) mais qui dort vraiment mal la nuit. Elle s'endort tard et le matin, elle est fatiguée: du coup, elle gêne les autres dans la classe et ne fait plus autant de choses qu'elle faisait auparavant...
RépondreSupprimerJe précise que la suppression de la sieste ne change rien (elle s'endort aussi tard et elle est encore plus fatiguée :-((( )
J'avoue que là, je recherche désespérément une solution...
Libellule,
RépondreSupprimerCe problème des mauvaises nuits est effectivement parfois très complexe! Et malheureusement j'ai l'impression qu'il n'y a pas vraiment de solution...car il y a des enfants qui dorment peu la nuit (tout comme certains parents d'ailleurs).
De notre côté,la gestion du sommeil est un peu difficile avec Rémi (3 ans 1/2) : il ne veut plus faire de sieste mais dans ce cas il est très (trop..) fatigué en fin de journée et devient peu sympathique : il tape, se moque, n'écoute plus! Du coup, pour le moment je lui impose un moment de repos dans son lit l'après -midi. L'endormissement n'est pas obligatoire bien sûr!.......mais, dans tous les cas...il s'endort. Comme quoi, il me semble qu'il a vraiment besoin de sa sieste mais qu'il n'est pas capable de gérer seul...
Du coup, je vais acheter le livre pour en savoir un peu plus sur la gestion autonome du sommeil...(merci pour le lien Aude!)
Libellule, je ne pense pas qu'il n'y ait qu'une bonne solution. Cela dépend de ce que vit l'enfant.
RépondreSupprimerEst-ce une difficulté récente? Ou est-ce que c'est un problème qui dure depuis longtemps?
Quelques pistes à creuser peut-être:
- A t-elle des peurs en ce moment (peur du noir, peur d'être seule, peur de l'abandon, etc)?
- est-ce que cela pourrait être un manque "d'écoute de pleurs"? Peut-être qu'elle a bsoin de pleurer un long moement dans tes bras pour évacuer? (à ce sujet j'ai eu une expérience rare avec mon fils, qui d'habitude ne pleure jamais et tout d'un coup, un soir c'est mise à pleurer pendant 1h... et ensuite il a dormi comme un bienheureux)
- est-ce que des massages ou tout autre chose qui la détende lui aident à trouver sommeil?
- est-ce que vous avez essayé le cododo? Elle s'endort mieux avec ta présence?
Voilà pour le moment ce qui me vient en tête... le sommeil c'est toujours compliqué à gérer... Je ne sais pas si je t'ai aidé, peut-être que tu as déjà fait tout cela...
Nathalie,
RépondreSupprimerje me permets de te répondre, puisque j'ai exactement le même problème avec mon fils: il ne veut pas faire la sieste, mais il a tout de même les signes de fatigue... Je le mets donc au lit et il ne résiste même pas, il reste un peu dans son lit et joue un peu dans sa chambre... souvent il s'endort après avoir pleuré quelques minutes par terre (et je le remets au lit).
En gardant à l'esprit la liberté de l'enfant à gérer son sommeil, il est tout de même parfois nécessaire d'intervenir... parce que justement l'enfant ne sait plus reconnaitre ses signes de fatigue (pour une raison quelconque) et dans ce cas je pense il est tout à fait normal en tant qu'adulte d'intervenir et de faire en sorte que l'enfant sente qu'il est fatigué, en le disposant au sommeil (pénombre, petite histoire, massage, mots doux, caresses etc) et souvent l'enfant, comme il est fatigué, se laisse faire et finit par s'endormir. Je connais bien ce problème mais je dois dire que le livre d'Elisabeth Pantley ne m'a pas apporté de solution pratique...
Ici, l'"intervention douce" consiste en un appel au calme dès le début du dîner. Nous imposons, à partir de ce moment-là, qu'il n'y ait plus ni cris, ni courses effrénées, ni jeux excitants. Les lumières sont tamisées, nous marquons clairement le passage à la soirée dont la finalité sera sans ambiguïté possible... d'aller se coucher !
RépondreSupprimerRottmarini : C'est vrai qu'un enfant trop fatigué peut devenir électrique, ne parvenant pas à sortir seul de cette spirale d'excitation nerveuse. Dans ces cas-là, oui, être assez ferme est une bonne chose à mon avis, toujours en l'accompagnant en effet. ;-)
Libellule : Ta petite s'endort tard ET se réveille beaucoup la nuit, c'est ça ?
Tu peux lui dire ce que tu ressens : "Je suis ennuyée / énervée que tu sois trop fatiguée pour bien travailler / que le travail des autres enfants soit perturbé", et voir si elle est ouverte à une recherche active de solutions...
Pour le coucher, peut-être rallonger le rituel (une heure ?), lui consacrer un vrai grand moment d'exclusivité (ce peut être aussi ce besoin-là qu'elle exprime), puis être ferme sur le fait qu'elle ne doit plus vous déranger.
Parfois, il finit par y avoir beaucoup de tensions et de pression autour de ces problèmes qui cristallisent toute notre attention ; Cela enferme tout le monde dans un schéma négatif.
Une clé pour en sortir peut être de s'efforcer de relâcher toute cette pression, de ne plus considérer la résolution du problème comme un enjeu, de vraiment lâcher prise !
Exprimez votre ressenti à votre fille mais, ensuite, essayez de ne sincèrement "plus rien" attendre d'elle, laissez-la gérer ce qui sera redevenu SON problème et faites-lui confiance, autant que possible. :-)
Pour les réveils nocturnes, en connaissez-vous la cause ? Peut-être tenter l'écoute active ("Tu te réveilles beaucoup la nuit, en ce moment, et tu appelles toujours papa/maman...") pour essayer d'en savoir plus.
S'il s'agit de cauchemars, d'angoisses, tenter de les lui faire dessiner, puis jeter les dessins (ou les brûler) ?
Pour ma part, si cela prenait des proportions, je pense que je tenterais un peu de cododo (toujours dans l'idée de combler un besoin de contact et d'attention peut-être accru), mais ça n'est clairement pas une solution qui conviendrait à tout le monde. ;-)
Ce sont juste quelques pistes qui me viennent comme ça... Je te souhaite bon courage, ce doit être bien difficile, surtout dans cette période très intense pour toi. ;-)
Nathalie : A chaque maman de faire comme elle le ressent pour son enfant.
Ils sont tous tellement différents ! ;-)
Le livre de Pantley traite des réveils nocturnes chez les bébés (particulièrement chez ceux qui s'endorment au sein), je ne pense pas qu'il puisse t'aider dans ta problématique. ;-)
Marie, nos messages se sont croisés. Je vois que nous sommes d'accord sur pas mal de points. ;-)
RépondreSupprimerJ'en "rajoute une couche" sur l'importance du rituel. C'est vraiment cela qui, comme tu le dis très bien, dispose l'enfant au sommeil.
Je crois important de le faire participer activement à sa mise en place, de le laisser choisir ce qu'il souhaite pour ce rituel (dans la mesure du raisonnable, bien sûr).
C'est encore une manière de le responsabiliser dans la gestion de son sommeil et de la phase de préparation qui précède.
C'est aussi en faire un moment privilégié d'écoute, de respect et de vrai plaisir. :-)
Pour la sieste... J'ai, je crois, "tout" tenté pour l'amener à un état de détente propice à l'endormissement. Je lui ai imposé un temps calme, avec moi, entre lectures, câlins, massages... Malgré cela, elle n'a plus JAMAIS voulu dormir !
Les jours où la fatigue était trop grande pour MOI (j'étais dans le dernier trimestre de ma grossesse), il m'arrivait de prendre la voiture car c'était le seul endroit où elle acceptait de sombrer une demi-heure... :-(
C'est vraiment Emma qui m'a fait prendre conscience que chaque enfant est unique, et que nos convictions du style "Un enfant DOIT faire la sieste jusqu'à 4 ans au moins" ne tiennent pas toujours.
Ensuite, comme d'habitude, il m'a fallu gérer les regards en biais, qui signifiaient clairement : "Oh la mère indigne qui ne répond pas au besoin de sommeil de son enfant !" : mais c'est un autre problème. ;-)
Pauline s'endort tard, mais (heureusement!) ne se réveille pas. Le cododo, je n'y pense même pas: je m'endors trop tard, je ne supporterai pas de l'avoir dans notre lit, mon mari encore moins et on ne peut pas mettre de matelas à côté de notre lit (très haut car il y a des rangements dessous).
RépondreSupprimerJ'ai essayé de rester près d'elle, mais quand au bout de 3/4 d'h elle est toujours comme une pile électrique et que moi je suis presque endormie mais je n'ai rien fait de ce que j'avais à faire, je suis vraiment trop énervée pour continuer, je m'en vais...
On essayé un temps l'endormissement dans notre lit. Ça a marché un peu puis elle n'a plus voulu...
Le problème ne vient pas vraiment du dérangement pour nous. Elle est tout à fait capable de rester calme dans son lit à feuilleter un livre dans la demi-lumière d'une petite lampe d'ambiance. Mais le matin, dans la classe, elle crie, elle geint, elle se roule par terre en disant qu'elle est fatiguée (et c'est vrai, elle est fatiguée). C'est extrêmement perturbant pour les autres enfants et c'est très difficile de l'amener à des activités productives.
Les pleurs, je n'ai pas l'impression: Pauline est une petite fille qui pleure vite et très fort. Nous l'écoutons, la rassurons, je crois qu'elle a tout son content de pleurs...
Les massages: pas tenté: une piste à suivre.
Le rituel: le papa y passe déjà beaucoup de temps, mais peut-être pas comme il le faudrait. Il faut dire que lui comme moi, nous sommes crevés quand ce temps arrive (en plus assez tard, vu ses horaires...)
En fait, s'il n'y avait pas la fatigue du matin, je serais assez tentée de dire qu'elle dort suffisamment (9 à 10h la nuit et environ 2h de sieste -parfois plus) et de la laisser gérer sans m'en préoccuper. Mais c'est clair, elle est fatiguée et je suis sûre que l'endormissement trop tardif (entre 22 et 23h...) y est pour quelque chose. Elle perd les meilleures heures de sommeil pour un enfant.
Nous lui avons dit notre préoccupation, mais ça ne semble avoir aucun effet.
Je suis un peu désemparée, là...
Libellule,
RépondreSupprimerEffectivement, cela semble assez inextricable... :-(
Serait-il possible que Pauline débute sa sieste plus tôt ? Et de la réveiller au tout dernier moment le matin ?
Bon, j'imagine que vous essayez déjà...
Le soir, elle est fatiguée avant 22h ? Est-ce qu'elle lutte contre le sommeil ? Auquel cas, parvenez-vous à comprendre ce qu'elle pourrait exprimer par là ?
Y a-t-il des changements importants dans sa vie ? Lui avez-vous bien expliqué ceux à venir ? A-t-elle suffisamment de moments d'exclusivité avec chacun de vous ?
Beaucoup de questions, peu de réponses... :-(
Et je suis peut-être complètement à côté de la plaque, hein... Si c'est le cas, excuse-moi. ;-)
Aude,
RépondreSupprimerPour rebondir sur ce que tu disais à propos de l'enfant qui DOIT dormir jusqu'à 4 ans...c'est un des points que je trouve difficile à l'école ("normale", je ne sais pas si c'est pareil en école Montessori, mais cela m'étonnerait!)...les enfants de petite section sont obligés de faire la sieste tous les jours entre 14 et 16h....C'est une des raisons pour laquelle Rémi ne reste pas à l'école l'après-midi : je trouve que ce n'est pas assez proche des besoins de chacun (même si je sais qu'il est difficile, à la maternelle, d'écouter chaque enfant). Néanmoins, je ne comprends pas pourquoi certains profs refusent d'accueillir dans leur classe les enfants au fur et à mesure de leur réveil! :(
Et merci pour l'info sur le contenu du livre! ;)
Quel vaste sujet... Mais un point commun dans de nombreuses familles: ce "problème" du sommeil des enfants! Sans doute cette difficulté récurrente serait à mettre en lien avec une belle brisure dans notre continuum... Mais un fois encore, laquelle?
RépondreSupprimerEliott a toujours lutté contre son endormissement. Je me souviens très bien, à la mater, il avait quelques heures (pas plus d'un ou deux jours), et je le voyais lutter pour garder les yeux ouverts malgré le sommeil qui l'envahissait, comme si ça curiosité de ce monde si nouveau, si étrange était la plus forte... Nous avons cododoté, nous avons aussi beaucoup porté Eliott (et nous le portons encore), mais il lutte toujours régulièrement "contre" son sommeil... A en tituber de fatigue parfois, c'est très impressionnant! Depuis un peu plus d'un mois j'ai réellement pris conscience de ce que voulait dire "écouter" les pleurs, que nous avions trop tendance à vouloir consoler à tout prix avant. Nous avons eu depuis de longues séances de pleurs (jusqu'à 3/4 d'h), suivait souvent un sommeil apaisé... Mais surtout, j'ai décidé aussi de lâcher prise... De ne plus chronométrer le sommeil d'Eliott: je me contente d'être attentive, si je le trouve fatigué, grognon, je lui propose un calin dans sa chambre, ou dans le coin détente du salon, souvent, le câlin commence par une séance de pleurs, quand ELiott s'apaise, soit il s'endort, soit il va juste mieux et reprend ses activités :-) Et j'ai bien l'impression que tout le monde s'en porte mieux depuis cette décision... Moins de pression autour du sommeil, des moments pour évacuer les tensions, et finalement peut être que nous sommes tous plus reposés, apaisés (sauf quand SA toux NOUS réveille la nuit, mais ça, c'est encore une autre affaire ;-) )
Ouh là, je repasse par là, me relis, et... On dirait que tout roule absolument depuis quelques temps, c'est pas tout à fait ça, hein! Juste que ça va mieux, que comme le souligne si bien Aude, le rituel et le lâcher prise aide beaucoup... Par contre ici, le lit est à barreaux. Nous avons un étage sans barrière et une expérience pas évidente avec le lit au sol... Mais on le ré-envisage pour bientôt car nous déménageons dans 15 jours. Je compte par contre trouver des aménagements pour protéger Eliott (qui a un sommeil très agité) ET lui permettre de sortir du lit quand il sera réveillé. Une question: Quid de la "fameuse" turbulette? Tes enfants ont-ils des couvertures? Un autre système?
RépondreSupprimerMerci pour ce post. Dans le livre indiqué (de Pantley), y a-t-il des pistes pour le cas de deux enfants d'ages différents (en l'occurence 3 ans et 8 mois) dans la même chambre ? Mes enfants sont chacun dans un lit au sol et je suis perplexe quand à l'adaptation du petit au lit au sol. Il ne s'endort qu'au sein, porté ou en contact avec papa/maman. Lq je ne peux lui proposer aucun de ces accompagnements, je n'ai pas trouvé d'autre solution que de revenir au lit à barreaux (installé dans notre chambre) où il pleure fort à l'endormissement et au réveil (sinon, il sort de son lit au sol et vient voir le plus grand qui râle de ne pouvoir être tranquille pour dormir)...
RépondreSupprimerLibellule, ton message m'interpelle, ma cadette de presque 4 ans est couche-tard et a souvent le comportement d'un enfant qui ne dort pas assez. Pourtant le soir elle est zen et tranquille, et serait ravie de retourner dans notre salle d'activité "travailler" pendant longtemps. Il lui arrive de "lire" dans son lit jusqu'à 22h. Je lui impose un temps calme en début d'après-midi, pendant lequel elle dort ou pas (une fois sur deux je dirais) sans que cela change quoi que ce soit ni à son heure de coucher, ni à son comportement le lendemain.
RépondreSupprimerPeut-être n'est-elle juste pas du matin. Ou peut-être aurait-elle besoin de plus d'aide le soir pour se laisser aller à l'endormissement, je ne sais pas.
Tu dis te coucher toi-même très tard. Es-tu très active ? (et dans ce cas elle pourrait ne pas vouloir dormir tant qu'il reste des choses à faire...)
Se réveille-t-elle spontanément le matin ?
Libellule et Agnès, êtes-vous avec vos enfants toute la journée? et leur papa? J'avais vu des enfants dont les parents travaillaient tard (père OU mère)qui avaient besoin de veiller tard pour "profiter" (au sens positif) de leurs parents, pour faire le plein de leur réservoir affectif: mille appels à bisous, pipi, boire, tout étant l'occasion de partager encore quelques minutes...
RépondreSupprimerJe suis assez choquée de lire qu'on enferme un enfant pour le forcer à s'endormir en le plaçant dans un lit à barreaux quand même.
RépondreSupprimerA 3ans, un enfant a le droit de ne pas avoir un rythme calqué à ceux des adultes peut-être, un temps de repos, calme le matin, une mini sièste si vraiment elle est épuisée matin peut aider.
Nathalie : Je ne pense pas que la gestion des siestes (c'est à dire du rythme propre à chaque enfant) diffère beaucoup d'une école à l'autre. Tout simplement pour une question de "logistique" et d'encadrement limité... ;-)
RépondreSupprimerDans les écoles maternelles "classiques", les maîtresses mettent souvent le temps de sieste à profit pour ranger, mettre à jour leur travail... et souffler un peu ! Je pense que c'est important, et légitime aussi. ;-)
Dans l'école Montessori d'Emma, l'éducatrice consacre plutôt la matinée à ses présentations individuelles aux plus petits, tout simplement parce qu'ils dorment tous encore beaucoup en début d'après-midi. La sieste est surveillée par une assistante, pendant que l'éducatrice consacre ce temps à travailler avec les plus grands (les 5-6 ans).
J'ai déjà évoqué avec eux le fait qu'Emma ne fait plus de sieste, et que cela posera potentiellement un problème le jour où elle ira à l'école toute la journée (pas à l'ordre du jour pour le moment). Peut-être qu'elle pourra rester dans la classe et travailler seule, mais j'en n'en suis pas certaine...
La bonne volonté des enseignants est souvent bien temporisée par le manque de moyens, et la nécessité de trouver des compromis pour satisfaire "le plus grand nombre". ;-)
ma_aile : Niveau brisure du continuum, je pense à la surstimulation...
RépondreSupprimerLes sens de nos bébés sont proprement assaillis d'informations, ce dès la naissance. Et cela n'est pas "naturel".
Par exemple, à défaut de la lumière naturelle et de ses modulations douces, ils découvrent les néons et autres lumières artificielles, à défaut des sons subtils de la nature, ils découvrent le bruit des voitures et du poste de télévision, à défaut du contact permanent avec la peau de leur mère, ils découvrent celui des vêtements et autres tables à langer, etc.
Sans parler des stimulations induites par notre propre envie d'interagir beaucoup avec eux... Je pense que nous avons désappris à répondre au besoin d'un bébé d'être dans la vie des adultes, sans que notre attention ne soit "braquée" sur lui en permanence.
Comme nos enfants sont des petits d'Homme, et que leur continuum prévoit qu'ils s'adaptent "coûte que coûte" à leur milieu, ils cherchent à absorber toutes ses stimulations.
Je suis convaincue qu'il en résulte chez beaucoup un état de tension nerveuse, impropre à leur permettre de trouver seuls les clés de leur endormissement - pour en revenir à notre sujet...
Je me pose souvent cette question des conséquences de la surstimulation sur nos enfants... Je constate que beaucoup d'adultes sont pris dans une spirale d'hyperactivité, ayany entre autres le plus grand mal à se poser et à se reconnecter à eux-mêmes... Je ne sais pas si cela peut être lié.
Qu'en pensez-vous ?
(Et ce n'est pas pour rien que Maria Montessori préconisait un environnement très épuré et des stimulations graduelles pour les bébés...)
> Quid de la "fameuse" turbulette ?
Mes enfants n'en ont jamais eux, à vrai dire je déteste ce "truc", j'aurais l'impression de les enfermer... :-(
Dans une chambre à 19-20°C, un body et un pyjama chaud suffisent !
Si la température est moindre, éventuellement une paire de chaussettes et un sur-pyjama... sans oublier la chaleur du corps de maman ! :-)
Pas de couvertures ni d'oreiller avant 1 an - 1 an 1/2. ;-)
Gwenn : Pantley traite du problème des réveils multiples, de la manière d'aider un bébé à avoir un sommeil plus réparateur (en rallongeant ses siestes, par exemple). ;-)
RépondreSupprimerConcernant ton problème, je ne sais pas... Alexandre dort dans un lit au sol depuis sa naissance, mais dans notre chambre.
Il dormira avec sa soeur lorsque ses nuits seront un peu mieux "structurées" et sereines. ;-)
Il s'est bien habitué à son lit, en a glissé parfois au début (nous avions mis des couvertures à côté du lit pour "amortir"), puis plus du tout. :-)
En effet, ça se passe ainsi dans beaucoup d'école mais ce n'est pas une raison, en tous cas pour moi, pour ne pas imaginer d'autres mises en place. Il me semble que certaines écoles Montessori ou Freinet (après ça dépend des instit' donc ça devient un choix ) laissent des lits en libre accès aux enfants qui sont fatigués, ceux-ci peuvent s'allonger quand ils sont fatigués (même le matin) et retourner aux activités quand ils se sentent dispo.
RépondreSupprimerAprès pour la logistique je suis sûre pour l'avoir expérimenté que c'est possible.
Le problème ne se pose pas si l'enfant est instruit à la maison et si le parent le laisse dormir quand il a sommeil.
Lapetiteecoledelina,
RépondreSupprimerSur la supériorité de l'école à la maison dans le respect du rythme de l'enfant, j'en suis bien convaincue.
Mais tous les parents n'ont pas la possibilité ni l'envie de se lancer dans l'aventure. ;-)
Sur la possibilité d'imaginer d'autres solutions... Oui, bien sûr, tout est POSSIBLE dans l'absolu.
Après il me semble qu'il faut être réaliste. ;-)
Les pédagogies Montessori, ou Freinet dans une (peut-être) moindre mesure, restent très élitistes (j'ose employer le mot) et anecdotiques dans le panorama éducatif français.
La réalité du quotidien de millions d'enfants en France, ce sont des classes surpeuplées (30 élèves ou plus, souvent, dès la maternelle) où le respect du rythme et l'accompagnement individualisé relèvent de la gageure !
Même convaincue et avec toute la bonne volonté du monde, une instit qui doit dérouler sa journée (et suivre son programme !!) en gérant 30 enfants de 3 ou 4 ans, n'a tout simplement pas d'autre choix que de tout millimétrer et chronométrer... Quant aux enfants, ils se contentent de suivre, bien souvent. :-(
Il faudrait changer les choses à la base et je maintiens que, pour moi, c'est avant tout une question de moyens. ;-)
ma_aile, ma fille s'est, me semble-t-il, toujours endormie tard, qu'elle soit gardée dans la journée ou non, que son papa soit présent (pendant les vacances par exemple) ou non. Je penche plutôt vers un rythme personnel. Si ce n'était que du manque de sommeil, elle ne serait pas si calme le soir, même sans sieste. Je lui propose parfois un temps calme le matin, qu'elle pourrait mettre à profit pour faire une sieste, mais ça n'a jamais été le cas.
RépondreSupprimerBonjour Aude,
RépondreSupprimerJe me demande si nous procédons de la meilleure des manières pour Paul, notre petit garçon vient d'avoir 1 an le 30/09, tout proche d'Alexandre.
Ce n'est pas à sa demande, mais aux signes que nous détéctons que nous le promenons en poussette, afin qu'il puisse s'endormir. Malheureusement, rien de bien autonome, dans la méthode !!!!nous procédons de cette façon, car sinon Paul ne semble pas trouver son coin, pour dormir.
Notre chambre commune fait de 2 grands matelas, n'est pas la solution, car loin de nous, il ne supporte pas. Il a tout le salon pour s'amuser, se déplacer, par contre, je travaille dans cet environnement, ou je suis sur mon ordinateur, et répond à mes clients. Paul est la plus part du temps avec moi, sauf 2 jours dans la semaine ou il va chez sa mamie, juste à côté.
Tout cela pour dire, que je rencontre pas mal d'interrogations, sur mon devenir professionnel, afin de me consacrer complètement à Paul.
Pas d'écoles ou d'ateliers Montessori à moins de 1h30 de la maison. J'ai suivi une formation chez Papachapito et pense continuer.
Voila Aude, en quelques mots, mes maux, mes questions,...
J'admire ce que tu as mis en place, avec tes 2 petits bouts.
Merci pour ce partage, je trouve tant de réponses, grâce à toi, quelles réflexions, quel travail,....Merci
Isa
Bonjour Isa,
RépondreSupprimerExcuse-moi, je te réponds un peu tard.
Le fait de promener ton petit Paul en poussette lorsqu'il montre des signes de fatigue, je le vois comme une aide à l'endormissement.
Et quasiment tous les bébés que je connais, qui sont écoutés dans leurs besoins (c'est à dire, selon ma définition, qu'on ne laisse pas pleurer seuls dans leur chambre jusqu'à ce qu'ils se résignent), ont besoin d'une aide active de la part d'un adulte pour parvenir à s'endormir.
Il faut croire que c'est "normal". ;-)
Ici, Alexandre s'endort soit au sein, soit bercé dans les bras de son papa. On pourrait le voir comme une forme de conditionnement à l'endormissement mais, pour moi, c'est juste une manière de répondre à son besoin naturel. :-)
Ce que je trouve important, par contre, c'est qu'il décide lui-même du moment où il veut se coucher. Cela peut arriver que nous l'emmenions nous-mêmes dans la chambre (s'il a dépassé son "point de rupture"...), mais c'est rare.
Tu sais, les habitudes se font et se défont, avec de la patience. ;-)
Quand tu dis "loin de nous, il ne supporte pas", est-ce que ça signifie qu'il se réveille tout de suite ? Qu'il n'arrive pas du tout à s'endormir ?
Bon courage pour ta réflexion. ;-)
A bientôt,
Aude
PS : Quand j'ai vu "Christophe", j'ai cru une seconde qu'un homme s'était égaré par ici... lol !
RépondreSupprimerUn petit mot pour dire que nous avons essayé de mieux soigner le rituel. Pauline a réclamé que je chante. J'en ai profité pour la masser.
RépondreSupprimerAu bout de 4 soirs, ça semble aller mieux. Croisons les doigts! Et merci ;-)
Libellule, super ! :-)
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerPOur apporter un peu d'eau à votre moulin, je tiens à dire que le livre d'Elisabeth Pantley m'a sauvé les nuits lorsque mon fils avait 5 mois. Je ne voulais pas le laisser pleurer mais il ne dormait presque pas, une horreur! Maintenant, tout est rentré dans l'ordre mais je garde précieusement le livre au cas où... Bref, si vous avez des cas précis et si vous souhaitez que je scanne des pages du bouquin et que je vous les envoie par mail ,je peux le faire sans pb.
Bonjour Laure,
RépondreSupprimerIl m'a été utile, surtout pour remettre tout à plat et prendre conscience de l'importance de certaines choses, comme le rituel du coucher par exemple.
Je me suis sentie moins seule, aussi !
En fait, j'appliquais déjà assez "intuitivement" sa technique, en ne laissant pas Emma s'endormir complètement au sein. ;-)
Merci pour ta proposition généreuse, le message est passé. :-)
Bonjour,
RépondreSupprimerje suis votre blog depuis longtemps déjà, j'ai découvert l’existence du Nido par votre intermédiaire,(je ne savais pas que les activités pouvaient commencer avant 3 ans auparavant), merci pour cette découverte !
Je réagis à ce billet car je me décourage de temps en temps, sur le thème du respect du rythme de sommeil des enfants sur comment ne pas les laisser pleurer, et comment trouver le temps de faire des activités ininterrompues.
Mes filles ont 20 mois d'écart, et si certains jours leur (dé)synchronisation me permet de m'occuper à tour de rôle de l'une puis d'autre (pendant que l'une dort, je joue avec l'autre), ce n'est pas souvent aussi idyllique. Et là, je sèche : comment endormir l'une, alors que l'autre pleure ? Comment ne pas laisser pleurer l'une tout en m'occupant correctement de l'autre ?
Si je peux poser la petite (2 mois) dans une pièce pour endormir la grande, je n'arrive pas à l'abandonner en pleurs plus de quelques minutes, ce qui ne suffit pas à accompagner la grande dans le sommeil... qui de toute façon ne s'endort pas en entendant sa sœur.
Si je garde la petite avec moi (en écharpe par exemple) pour endormir la grande, c'est peine perdue pour les deux : la petite ne se calme pas toujours instantanément (et elle ne réclame pas forcément le portage à ce moment-là) donc je ne peux pas accompagner la grande non plus, qui de toute façon à besoin de câlins et que je m'allonge auprès d'elle (peu compatible avec le portage).
Si je laisse la grande (ce qui est en pratique impossible, puisqu'elle peut ouvrir les portes), elle crise, ce qui crispe la petite évidemment, et ne me permet pas de l'endormir...
Bref, comment font-ils, dans un Nido ?!!
Les "grands" de 2 ans sont-ils silencieux ? Ou les bébés arrivent-ils à s'endormir d'eux-même sans aide au milieu du bruit ?
Mon aînée est plutôt calme, mais impossible de la faire chuchoter / marcher sur la pointe des pieds / ne rien jeter, cogner ou taper plus de quelques minutes.
Je m'interroge également, dans la même ligne, sur la "nocivité" de couper constamment les activités. En effet, je n'arrive que rarement à respecter la concentration des miss : lorsque la grande s'active, il est courant que la petite réclame (la tétée, les bras...) ; et lorsque je me consacre à la petite, je suis constamment interrompue par la grande (qui va systématiquement me réclamer de l'aide pour tout et n'importe quoi).
Épuisant et décourageant, au point que j'ai laissé tombé les activités Montessori avec ma grande (alors que je découvre les merveilleux mobiles pour la petite).
Vraiment, comment font-ils dans un Nido ?
NB : je précise que je suis en majorité seule avec les filles en semaine, la famille est loin... et tout le monde travaille !
La grande est à la crèche les 2 jours où je travaille (j'emmène la petite, dont je m'occupe entre 2 clients).
J'espère ne pas polluer ce magnifique blog par ma longue "plainte" !
Bonjour, l'article date d'il y a 4 ans mais je tente...
RépondreSupprimerJ'ai une petite puce de 16 mois qui ne s'endort qu'au sein, tétées durent longtemps et tard (minuit au mieux)...
Nous venons d'emménager, j'ai profité de l'occasion pour lui mettre un matelas de 90 au sol, où elle s'endort avec moi (avant c'était dans le canapé, dans le fauteuil ou dans mon lit, mais le cododo ne nous convient plus ni à elle ni à nous),
Je m'allonge donc avec elle et me retire sur la pointe des pieds dès qu'elle est endormie...
Auriez vous des conseils pour cela?
Celles qui ont un lit "montessori" pour leur petit, comment se passent les couchers? les nuits? les levers? besoin de retours d'expérience sur comment gérer les couchers et les levers en autonomie avec un lit à terre, les horaires aussi...