12 octobre 2010

Réflexions autour de l'école à la maison

Faire l'école à la maison... Voilà un sujet qui revient inlassablement dans mes réflexions.

Nous l'avons longuement envisagé, toute l'année dernière... sans franchir le pas finalement, puisqu'Emma va à l'école (elle n'a que 3 ans mais ici, comme à peu près partout ailleurs, tous les enfants de 3 ans sont scolarisés).
Avoir trouvé cette école Montessori tout près de chez nous a coupé court à nos tergiversations. Pour le moment...

C'est une question compliquée pour moi.

Intellectuellement, et pour m'être largement documentée sur le sujet, je suis convaincue de la supériorité de ce mode d'instruction, sur bien des plans.
Je n'ai aucun doute sur le fait que ce choix puisse apporter à un enfant une joie et un épanouissement profonds.

De plus, même si c'est peut-être idiot de le formuler ainsi, je trouve que notre famille a le "profil" : mère au foyer épanouie, dont les passions tournent autour de l'éducation et de la pédagogie, père hyper impliqué qui en fait largement sa part, non-violent dans l'âme et très intuitif de surcroît (là où j'ai besoin, moi, de beaucoup théoriser), enfants habitués à être écoutés et "considérés".

Le regard des autres ne me fait pas peur. J'assume facilement et assez naturellement mes choix, à partir du moment où je suis convaincue qu'ils sont les meilleurs pour ma famille.
Tout l'aspect "socialisation", dont on nous rebat les oreilles, ne m'effraie pas du tout non plus.

En bref, je me sens capable. Sauf que... deux problèmes, que je juge conséquents, me freine pour l'instant totalement.

Le premier problème, c'est celui de mon besoin vital d'avoir du temps, chaque jour, pour mes projets, mes réflexions et mes plaisirs, du temps où je me sente totalement "déchargée" de mes enfants.
Je ne sais pas si je suis la seule (sans doute pas), mais je trouve très difficile de m'occuper autant d'eux. C'est ce que j'aime, ce que je veux, mais cela m'épuise, littéralement.
Je l'avoue très humblement, je suis le plus souvent soulagée de confier Emma (à la garderie, à l'école, à ses grands-parents) parce que je sais que je vais pouvoir souffler un peu.

Le second problème, c'est celui de la différence d'âge entre les enfants.
Il est fréquent que je ne puisse travailler avec Emma, tout simplement parce que son petit frère a décidé qu'il ne dormirait pas ce jour-là. Ou bien que la séance soit interrompue au pire moment parce qu'il se réveille...
Le problème se posera tant qu'Alexandre ne sera pas en âge de travailler avec nous. Et se reposera avec l'arrivée éventuelle d'un petit troisième...

Je suis très preneuse de vos réflexions, expériences, conseils éventuels, sur ces questions, que vous fassiez l'école à la maison... ou pas !

47 commentaires:

  1. Je te laisserai bien un conseil mais, déjà je n'ai qu'une puce à la maison! ça change la donne pour se lancer j'imagine! -je rêve d'un petit deuxième qui n'a toujours pas décidé de pointer le bout de son nez...-
    Pour autant tu dois avoir plein d'idées en stock j'en suis sure -et avec un peu d'organisation-, pour réussir à l'occuper pendant que tu "travaillerai" plus sérieusement avec ta choupinette, ce problème n'a finalement pas l'air d'en être un quand tu vois de nombreux exemples sur la Toile de grandes familles: les plus petits jouent à coté, se trainent dans la salle de classe, tentent de faire comme les grands...

    Pour ce qui est de ton besoin de solitude, du moins sans tes enfants en tous cas, là il n'y a pas grand chose à faire :D tu ne peux pas aller contre un besoin, vital en prime! je ne le ressens pas personnellement, c'est presque tout le contraire, je n'aime pas en être séparée! quand parfois elle dort chez sa mamie, je me sens mal et je n'ai qu'une hâte c'est d'être au lendemain matin! et le réveil sans elle est difficile, je me sens triste! je crois qu'on ne peut pas aller contre ses sentiments, surtout dans un cas pareil.
    Je 'souffle' n'importe quand dans la journée quand elle est occupée à autre chose, quand elle n'a pas besoin de moi, je réfléchis aussi dans ces moments là, ou bien le soir...
    Pour les plaisirs, ça dépends de quoi on parle, les miens ne m'obligent pas à être sans Elisa, sortir faire les magasins, se promener, surfer sur le net pendant qu'elle joue toute seule, cuisiner je le fais avec elle, se faire un peu jolie, voir des amis ou les inviter...
    Pour le reste c'est le soir quand elle dort, être avec mon chéri en amoureux, feutrer devant la télé, parcourir les blogs à cette heure ci, réfléchir aux activités du lendemain en me couchant... les corvées on les fait ensemble et ça fait partie aussi de l'apprentissage de la vie bien sur...

    Bref, je crois que c'est possible d'allier tout ça même si ça te fais peur vu d'ici, mais il ne faudrait pas se forcer, là pour le coup, ça gâcherai tout! le plus important est d'être en accord avec soi même et heureux ♥ peu importe ton choix :)

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  2. hello
    moi ce qui me pese c'est de manquer de temps pour organiser des choses pour mes filles , quand ma grande est rentrée a l'ecole (petite section sept 2010)j'ai apprecié ces 3 heures le matin que je pouvais consacré a ma plus petite ; et puis l'ecole m'obligeant a mettre ma fille toute la journee sans respecter son enorme besoin de sommeil , j'ai du la descolariser , je ne me sentais pas de faire l'ecole a la maison et nous n'avons pas les moyens pour l'ecole Montessori , nous nous sommes donc pliés a l'education nationale ; malgré cela il m'etait inconcevable de reveiller ma fille pour aller "apprendre"
    donc maintenant c'est a la maison que ca se passe
    en ce qui concerne la presence de ma plus petite , eh bien nous faisons avec , nous composons avec ses capacités , elle participe a toutes nos activités a sa facon , de toute façon le plus important pour elle est d'etre a nos cotés et de toucher a ce qu'on touche , peu importe qu'elle fasse exactement pareil
    je crois que le plus difficile a supporter pour moi (et la je fais reference au dernier billet : la vie en rose de Liv et Emy) c'est quand ma plus grande n'arrive pas a gerer ses emotions , qu'elle est en periode de desequilibre , que tout evenement derive jusqu'a l'incoherence la plus totale par rapport a ce qu'elle est capable de faire ou de comprendre en periode d'equilibre , et puis surtout la violence dont elle peut faire preuve souvent diriger vers sa soeur , ca me met la tete a l'envers , je ne peut m'empecher de me dire "mais où j'ai fauté?"

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  3. Petite expérience ici aussi puisque nous avons fait ce choix depuis 2 ans (Le Grand va sur ses 5 ans).

    Alors, pour c qui est du temps pour soi, pour souffler, je plussoie, ô à quel point avec toi Aude...

    C'est ce que JE trouve personnellement le plus dur : le 24 h/24, très peu de pause et de temps mort,sauf à prendre sur mon temps de sommeil...

    Ici, pour situer le truc je travaille sur deux jours et demi (lundi et vendredi journée + jeudi Après-midi). Comme je suis prof, obligée de prendre du temps pour mes preps de cours et correction de copie en prime...

    Puis il y a l'intendance de la maison, les enfants, l'IEF qui me demande de l'organisation et de la rigueur, les séances en calsse, sans oublier la bibliothèque, ludothèque, le sport, les copains, et tout le reste...

    Bref, du temps pour moi j'en rêve mais c'est quasi impossible et parfois ce manque se fait cruellement ressentir...

    Pourtant mes loulous à moi sont en garde (le Petit va à la crèche et le Grand chez des amis ou à l'école de temps en temps grâce à une maîtresse en or qui nous permet de lui mettre comme à une garderie, solution idéale pour qu'il se fasse son propre avis sur l'école, très important pour nous) mais comme c'est sur mes temps de travail je ne souffle pas...

    Je suis enceinte du 3ème (à priori encore un gars ;-) !!!) et je rêve de mon congé parental. Là Le Grand, sur sa demande, n'ira plus du tout à l'école ("J'ai vu comment c'est maman et je préfère rester avec toi !"). Mais cette fois-ci, espérant ne pas reprendre d'activités pro, hors Montessori, par la suite j'ai décidé de m'imposer des temps de repos : une journée par semaine pour moi et le bébé, puis pour moi seule quand le plus jeune pourra se séparer de moi quelques heures.

    Voilà comment je vois les choses : le mercredi Le Grand et Minipouce iront au centre de loisirs à côté de la maison de 10h à 17h et moi ce sera ménage, courses le matin et l'après-midi pendant la sieste du bébé : repos pour moi => lire, siester, prendre un bain...

    Et sans culpabiliser !!!

    Pour ce qui est de la gestion de l'écart d'âge, c'est problématique quand le plus jeune a entre 1 et 3 ans surtout. Avant, un bébé en classe ce n'est pas génant ou profiter de ses siestes et après 3 ans (voire dès 2 ans et demi) on inclut l'enfant dans le travail.

    Ici, le jeudi matin, Minipouce va à la crèche dès 9h30 bien que je ne prenne qu'à 13 h 00 et je fais un atelier de 9h30 à 11h30 pour mon Grand et un autre eptit garçon de 4ans que j'ai en atelier hebdo. Ca me permet d'avoir une séance calme pour les apprentissages.

    Bon, là je dois y aller car le programme de la journée est très chargé mais je reviens continuer ce billet en soirée !!!

    Bon courage à TOUTES les mamans, IEF ou scolarisantes : élever des enfants, quel beau métier mais qu'est ce que c'est épuisant quand même ;-) !!!

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  4. Voilà un sujet qui me touche beaucoup. Je me suis aussi posé des questions sur l'école à la maison - mais vu que je travaillais quand ma grande est entrée en maternelle, le contexte était différent, j'avais hâte qu'elle soit scolarisée car elle s'ennuyait chez la nounou. C'est tout de même un sujet qui m'interpelle parce que je le lie à un autre, plus large.

    D'un côté, l'école à la maison permet de faire du sur mesure pour notre enfant, de s'adapter complètement à son évolution, à ses besoins. Cela demande une vraie compétence, que je ne me sens pas mais qui doit être acquise par les mamans qui comme toi se renseignent, s'intéressent à la pédagogie, au développement de l'enfant. Je trouve d'ailleurs que les institutrices de maternelle (classique) où sont mes filles font un travail remarquable, et j'y retrouve beaucoup des quelques notions que j'ai de Montessori.

    D'un autre côté, l'école "classique", c'est entrer dans un moule, peut-être, en tous cas un peu, mais est-ce que nos enfants n'ont pas aussi besoin d'acquérir des références communes aux autres enfants de leur âge, des règles de la société, pour pouvoir ensuite s'y sentir à l'aise (parce qu'ils maîtrisent ces règles)? Est-ce que ce n'est pas un contact avec "le vrai monde", un monde qui n'est pas parfait, où il y a tellement de choses à changer, mais qu'on a tout de même besoin de connaître? Je m'interroge beaucoup sur la manière dont un enfant plus tard réussit à s'intégrer s'il a trop grandi "dans une bulle". Ce sujet est sans doute plus sensible pour moi par mon histoire personnelle aussi.

    Pour prendre un exemple d'un autre ordre: personnellement, je suis contre la fessée. Je me suis posé la question de comment présenter cela à mes enfants. Ils ont l'occasion de voir d'autres parents donner des fessées à leur enfant, dans la rue, dans certains livres... Faut-il éviter de les confronter à la vue de ce geste que je trouve violent pour les préserver? Finalement, il me semble important qu'ils sachent aussi que ça existe, même si je ne l'approuve pas, en expliquant que cela peut-être un geste de colère... Connaître ne signifiant pas accepter. On pourrait dire que cela correspond à une idée plus large: vivre au cœur de la société pour pouvoir la changer.

    Pour cela, l'école me semble un terrain d'échange et de découverte des familles qui sont autres, avec leurs limites, de la société même dans son caractère normatif, et il me semble que c'est aussi important...
    Aller à l'école du village, c'est aussi créer des liens avec les autres parents, s'intégrer dans une communauté.

    Bien sûr, mon point de vue serait très différent si je voyais mes filles malheureuses à l'école. Mais au contraire, elles s'y épanouissent et progressent à vue d'œil dans beaucoup de domaines, grâce au travail d'institutrices formidables et passionnées.
    Lors de sa première rentrée, ma fille a été très choquée par le fait que des enfants tapent, vu qu'elle n'y avait jamais été confrontée. Ça a été le début d'un apprentissage et de questionnements ("et cracher, on peut?"), elle a vite compris que c'était mal et que la maîtresse était aussi là pour punir les enfants qui tapaient. Un an après, elle intervenait dans la cour de récréation pour que les petits aient aussi la possibilité d'utiliser les vélos, pas que les grands et j'étais fière de ma mini-justicière!

    Voilà ma réflexion, j'espère que cela pourra enrichir la tienne. ;)


    ... et un grand bravo pour ton blog, que je viens de découvrir et que je trouve formidable.

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  5. Nathalie (Natym)13 octobre 2010 à 11:35

    Encore un sujet fort intéressant…sur lequel, moi aussi, je me suis interrogée. Etant professeur des écoles, j’ai songé à faire l’école à la maison pour mes oisillons, en adaptant avec ce que je connais de la pédagogie Montessori. Mais voilà, avec mes trois oisillons très rapprochés (2 ans d’écart) rester tout le temps avec eux, c’est très très fatiguant, comme tu l’évoquais, Aude. Pourtant, je les adore, et j’adore m’occuper d’eux, leur faire découvrir des choses, leur apprendre des choses…alors, personnellement j’y ai renoncé…mais par contre, quand mes enfants ne sont pas à l’école nous avons quand même des moments d’instruction quand je sens qu’ils en ont envie (point qui n’est pas pris en compte à l’école normale, mais qui bien entendu, ne peut pas être pris en compte dans des classes de 30 élèves !).

    En ce qui concerne la présence d’un petit, effectivement c’est toujours un peu compliqué, mais cela se gère, à condition que tu aies tout préparé à l’avance. Nous le faisons dans nos classes de maternelle quand nous avons plusieurs niveaux : il te faut absolument des bacs de prêts pour les différents âges, et différents situations (selon leur degré de fatigue)…et de toutes sortes (construction, lecture, manuel, sensoriel…enfin, ça, tu connais). Tout est une question d’organisation. Au début, c’est un peu le bazar et tu n’arrives pas à tenir ton programme, et puis, petit à petit tout se met en place et tout le monde trouve sa place.
    Finalement, c’est exactement la même chose quand les enfants sont plus grands mais avec des âges différents : il te faut t’occuper des trois en même temps, avoir l’œil sur chacun, sachant, que bien entendu ils auront des activités sûrement complètement différentes…

    Bref, ce choix n’est pas facile, l’IEF est très prenante, fatiguante mais ça vaut le coup si tu t’en sens le courage.

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  6. Merci pour ce blog, la mine d'idées et aussi des réflexions qui me parlent !

    Je suis maman de deux jolis garçons, Evan presque 3 ans et Noah 9 mois.

    J'ai longtemps hésité moi aussi sur la scolarisation ou non d'Evan, étant sensible à une éducation respectueuse de l'enfant et de son rythme, des ses intérêts etc. Je n'avais pas envie non plus que mon fils soit mis si tôt dans le moule de l'éducation nationale, et j'avais surtout peur de la manière dont allait l'y accueillir, allait-il être respecté, valorisé.

    D'un autre côté, j'ai exactement le problème que toi (je me permets de tutoyer, même si nous ne nous connaissons pas -encore ! :) - personnellement, à savoir trop peu de temps pour moi toute seule, en fait quasiment pas !

    Finalement, c'est Evan lui-même qui a décidé - il a décrété qu'il voulait aller à l'école pour être avec d'autres enfants, je ne pouvais pas lui refuser un tel élan ! Il y va donc depuis septembre, deux matinées par semaine seulement. Nous avons la chance que cette école soit gérée par une directrice très ouverte, qui nous a proposé cette solution (je lui ai parlé de mon hésitation). L'institutrice semble également très agréable, et tout comme chez Annette j'ai l'impression qu'il y a pas mal de choses inspirées de la méthode Montessori même si ce n'est pas dit ainsi.

    L'école à la maison me tente comme expérience, même si je ne crois pas avoir encore les outils/capacité/approche pour cela. Mais si je me lance dans cette optique (parce que je n'y ai pas renoncé pour autant), je me formerai d'une manière ou d'une autre, c'est certain !
    Pour ma part, j'aurai envie de fonctionner avec d'autres parents qui pratiquent l'instruction en famille, pour ne pas être toute seule dans cette démarche et pouvoir m'enrichir au contact d'autres parents. Nous sommes toujours plus forts dans le partage je trouve !
    En tout cas, une chose est certaine pour moi si je me lance dans l'IEF : mes enfants auront le choix ! École à la maison ou école publique, ce sera à eux de décider, chaque année. D'ailleurs, j'ai dit à Evan que s'il ne voulait pas aller à l'école, je n'allais pas l'y forcer (il lui est déjà arrivé de ne pas y aller le jour que nous avions prévu pour cela). J'aime qu'il ait cette liberté, et je crois sincèrement que cela joue dans sa manière d'appréhender l'école et ce qu'elle peut lui apporter.

    Une piste que je compte explorer d'ici peu pour avoir du temps rien que pour moi (parce que, comme chez toi, lorsque le grand est à l'école, je reste avec le petit !) - faire un échange de garde avec une autre maman. Cela consisterait à lui confier mon bébé par exemple 2 heures une matinée par semaine, et qu'elle à son tour me confie le sien un autre jour. Reste à trouver une autre maman intéressée !

    Habitant depuis presque un an près de Nantes, je n'ai pas encore de réseau très étoffé, en tout cas pour ce genre de situation !

    Mais qui cherche trouve n'est-ce pas ;) ?

    A très bientôt, je suis fan de ton blog alors je vais y revenir c'est certain !

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  7. Y'a pas que nos enfants qui sont sur la même longueur d'onde :-) Les questions ne sont pas tout à fait les mêmes ici parce que pour l'instant il n'y a que Eliott et que, même si je sais que nous aurons plusieurs enfants, le ptit deuz n'est pas encore à l'ordre du jour... L'école à la maison si nous ne trouvons pas de solution alternative abordable (géographiquement, financièrement) serait forcément envisagée... Je suis professeur des écoles, convaincue de l'importance d'un système public ouvert au plus grand nombre, mais quand je vois ce qu'ils sont en train d'en faire... Je veux bien essayer de me battre (encore un peu?) de l'intérieur, mais je ne veux pas que mon fils trinque, lui... D'ici deux ans, il aura l'âge d'entrer en petite section de maternelle (si elle existe encore...), et je ne veux pas qu'il débarque dans une classe de 35, 40 enfants, aux locaux inadaptés, avec un enseignant stagiaire bac +5, mais n'ayant aucune idée du fonctionnement psychologique d'un enfant de 3 ans, et ayant en tête les objectifs "chiffrés" du gouvernement, ... Donc oui, clairement chez nous aussi la question est déjà à l'ordre du jour. Pourtant, comme toi, je ne suis vraiment pas sûre de pouvoir être 24h/24, 7 jours sur 7 avec lui. Besoin de me ressourcer, de recharger mes batteries, de faire autre chose... Même si c'est avec d'autres enfants! (le paradoxe des enseignantes!)... Eliott va 3 jours par semaine chez sa nounou, deux sur mes deux jours de boulot et le 3eme jour, pour que j'ai un peu de temps pour moi(souvent en fabrication ... de matériel montessori!!) et j'apprécie! Bref, je ne t'aide pas du tout, je le sens bien, mais déjà savoir que c'est finalement plutôt normal et naturel comme sentiment, c'est pas mal... Reste à savoir comment combiner ça avec nos aspirations pour nos enfants!

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  8. Merci à toutes pour vos réponses, il y a de la matière ! :-)
    Je suis très touchée que vous ayez pris le temps de partager vos réflexions avec moi, et je vais essayer de vous répondre au fur et à mesure.

    Féepoussière : Je ne veux surtout rien minimiser en disant cela ;-) mais c'est clair que les choses étaient très différentes avant ma deuxième grossesse.
    Emma était un bébé calme et facile mais très demandeuse, et pourtant j'avais du temps pour moi. Il m'arrivait même de m'ennuyer ! :-o

    Quand je disais que j'avais besoin d'être parfois "déchargée" de mes enfants, le terme exact serait en fait "déresponsabilisée". Je suis un peu égoïste (dans le fond), j'ai besoin de moments où je n'ai à gérer que MOI...
    Même s'il est très rare que mes deux loulous soient "non-demandeurs" au même moment, cela arrive. Mais, même dans ces moments-là, je reste celle qui en a la responsabilité, je reste la seule garante de leur sécurité, et donc je ne peux jamais pleinement déconnecter quand je suis seule avec eux... Tu vois ce que je veux dire ?

    Je fais énormément de choses de la vie courante avec eux (tout, en fait) mais cela ne me permet pas de souffler vraiment. ;-)

    Je suis très fusionnelle avec eux deux et, clairement, le manque est énorme lorsqu'Emma n'est pas là. Mais pour autant, je les savoure ces moments-là, et j'en ai besoin. ;-)

    Je croise très fort les doigts pour vous et le tideuz. ;-)

    oksatha : Finalement, tu gardes ta grande à la maison, alors ? ;-)

    Je n'ai même pas parlé de la question du budget, car nous avons la chance que ce ne soit pas un problème. Mon homme a un bon salaire et nous avons peu de besoins, hormis celui de nous sentir bien chez nous. :-)
    De plus, si je disposais du "budget école" pour investir dans du matériel, j'aurais de quoi faire ! ;-)

    En effet, les périodes de déséquilibre de nos enfants sont épuisantes à gérer... Même s'il est parfaitement normal que les relations frères/soeurs soient parfois houleuses, c'est une épreuve pour nous et un vrai challenge que de trouver la juste attitude.
    Ici, nous les laissons de plus en plus gérer entre eux, car Alexandre sait bien "se défendre" à présent. Mais évidemment, il y a toujours des débordements à canaliser et des recadrages nécessaires...

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  9. L'école à la maison... j'y réfléchis beaucoup mais pour l'instant, je ne l'envisage pas. Une peur de franchir le pas ? de se lancer ? Le regard des autres ?
    A vrai dire, en tant que professeur des écoles, je veux encore croire en l'école publique. Il y a des enseignants qui se donnent corps et âmes pour que leurs élèves ne soient pas en situation d'échec et qu'ils puissent apprendre à leur rythme. On va me répondre que ce n'est pas la majorité... Oui, peut-être, effectivement. Comme ma_aile, je trouve que l'état est en train de détruire l'enseignement publique et je ne veux pas non plus que mon fils en subisse les conséquences. Si vraiment, tout cela venait à se dégrader, de manière considérable, il est certain que je me lancerai dans l'IEF.
    Maintenant, une autre réflexion... Je ne veux pas contrôler la vie de mon fils. Je ne veux pas l'enfermer dans une "bulle" où tout est parfait, pensé pour lui car la société ne fonctionne pas ainsi. Je sais qu'en continuant les activités extérieures comme la ludothèque, la médiathèque, les activités sportives etc., il ne sera pas coupé des relations avec autrui. Mais le fait de gérer ses journées, 24h/24h, me dérange quelque part... je dois encore y réfléchir, me documenter.
    J'envisage finalement de le mettre à l'école (peut-être une école Montessori, une nouvelle est née par chez nous) et en dehors de ces temps scolaires, il existe, à mon humble avis, plein de temps informels à utiliser avec ses enfants pour leur apporter des connaissances sur le monde...
    Et comme pour toi Aude, j'ai également besoin de temps pour moi mais sans me passer de mon fils (cela est bien compliqué);-P
    En ce qui concerne la gestion des 2 enfants d'âges différents, cela doit être gérable. En écoutant ces enfants et en les observant, il doit être possible de trouver des solutions. Il faut trouver le bon rythme, la bonne organisation. Bien entendu, cela doit être comme en classe, il y a des jours avec et des jours sans... On travaille avec de l'humain...
    Par contre avec l'arrivée d'un petit troisième (?), tu risques de devoir te recentrer davantage sur le bébé... cela demandera une nouvelle organisation, j'imagine. Quant à moi, je réfléchis au petit deuxième...
    Voilà ma réflexion qui est peut-être un peu "brouillonne". L'idée fait son chemin mais il en reste encore à parcourir ;-D

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  10. Alros en lisant vos messages, je ne suis pas la seule a avoir un moment à soi, et oui je reve d'avoir une journée toute seule, pour l'instant c'est impossible ma puce que j'allaite et je ne tire pas mon lait.
    Il y a des jours ou j'ai l'impression que le temps fil entre mes doigts et d'avoir l'impression d'avoir rien fait.

    Je ne suis pas au meme stade que vous, mon loulou a 2ans et ma puce 4 mois, donc pour l'instant l'école est loin devant nous, j'en suis qu'à la fase de la vie pratique mais qui a du mal à ce mettre en route, il est jeune donc je m'oblige à cuisinée toutes les midi et met en place les verser à ce moment là, mais ensuite c'ets un grand nettoyage que la cuisine à besoin meme si il nettoi mais c'est pas nickel biensur ( je suis maniaque très dur avec deux enfants de prendre sur soi)

    Ce que je trouve le plus dur pour moi en tout cas, c'est ne pas impliquer les enfants dans les affaires de grand, en étant 24h24 avec eux, je parle de tout et de rien avec mon homem devant eux, et là en ce moment a l'entreprise de mon homme c'est une vrai galère, bref et donc Elliot je pense qu'il absorbe mon stress, et ma fatigue qui rentre en jeux, je sens que je perd contrôle. En lisant vos remarques je me dis que l'on est toute pareil et cela me rassure.

    Je pense que si on est sur de ce que l'on pense, de ses choix, de ses convictions, de notre enthousiasme, l'enfant le ressent et lui il sera bien aussi, il faut que tout soit laire dans nos têtes enfin cela est mon opinion.

    Quand vous parler de recadrage, de recanaliser, moi j'ai beaucoup de mal en ce môment, il le sent Elliot que je suis on va dire un peu à bout, j'ai hâte que mon homme soit en vacances, il faut que je ressentre, que je me recadre hihi.

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  11. Pas le temps d'avoir une réponse plus longue mais c'est dingue comme tes articles tombent juste à chaque fois dans mes réflexions personnelles...

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  12. Charlie : Toutes mes félicitations pour ce bébé à venir !! :-)

    Un titroiz, j'en rêve déjà ! (mon homme un peu moins... :-o )
    Une des choses qui pourrait m'y faire renoncer, ce serait l'impression que nous y perdrions tous... Je touche souvent du doigt mes limites depuis la naissance d'Alexandre, mais je m'en sors. Avec trois, je suis incapable de dire pour le moment. Tout ce que je sais, c'est que ce serait trop douloureux de devoir renoncer à l'accompagnement que nous souhaitons pour nos enfants faute de "moyens" physiques ou psychologiques (de notre part)...
    C'est l'avenir qui nous le dira. ;-)

    Je te remercie d'avoir détaillé votre quotidien, la preuve qu'avec une organisation béton on peut s'en sortir.
    Je te comprends et je te soutiens à fond pour ta décision de te réserver une "demi-journée" cool. :-)

    Et, dis donc, quelle chance incroyable d'avoir trouvé cette maîtresse !!!

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  13. Je me retrouve énormément dans le message de ma_aile. L'école à la maison, on y pense aussi car mon mari et moi avons quelques mauvais souvenirs et la tournure que prend l'éducation nationale ne me convient pas (jusqu'à la naissance de ma grande je pensais devenir prof des écoles et préparais le concours). Mais pouvons nous imposer notre propre choix à nos enfants? Ne va t)on pas tourner sur nous-même? Et puis je le ressens encore plus maintenant, j'ai besoin aussi d'un temps personnel de "dé-responsabilisation "comme tu le dit.
    Une école Montessori serait une bonne solution mais celle qui vient de s'ouvrir est à 40 min de chez nous, ce qui va nous coûter en temps de route et en frais de déplacement, ça ne me semble as une bonne solution. Donc puisque les inscriptions pour septembre 2011 sont à faire maintenant, on va l'inscrire et on se donne jusqu'en juin pour réfléchir à la manière de fréquenter ou pas l'école publique du village...

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  14. Annette : Je suis heureuse de te retrouver ici, bienvenue ! :-)

    Je pense qu'une mère (ou un père, d'ailleurs) connait ses propres enfants mieux que quiconque et, qu'à ce titre, elle est la personne la plus compétente pour les éduquer et les instruire. ;-)
    Pour ma part, je ne me lancerais pas sans une solide formation. Non pas que je crois cela infaisable ou dangereux, mais parce que je fonctionne comme ça. Je sais que j'en aurais besoin pour me sentir suffisamment sure de moi et sereine. ;-)

    Je comprends ton interrogation et tes craintes sur un éventuel "enfermement" lié à l'IEF, et aussi sur le rôle de l'école dans l'apprentissage de la vie en société, mais je pense différemment. :-)

    Tout d'abord, j'ai lu beaucoup de témoignages de familles non-sco, et toutes sans exception mettaient en avant une grande volonté d'ouverture, de compréhension du monde et de la société. Aucune ne semble avoir le sentiment de faire vivre ses enfants dans "une bulle", ou de les surprotéger. ;-)
    Les enfants non-sco sont, majoritairement, DANS la vie.
    Et tu vois, pour moi, une classe de 30 ou 35 élèves du même âge se trouvant face à UN adulte référent n'est absolument pas représentative de notre société, constituée d'actifs, d'enfants, de personnes âgées, d'individus de tous horizons et origines... Je pense, justement, que seule l'IEF permet une véritable immersion dans la société "vraie", et ce au quotidien. ;-)

    Sur le fait de confronter assez "tôt" les enfants aux aspects durs et négatifs de notre société, et de la vie en général... Là encore, je pense un peu différemment. :-)
    Dans mon esprit, ce serait un peu comme de dire "Je le sèvre à 2 mois parce qu'il faut bien qu'il devienne autonome et indépendant", ou "Je le mets à la crèche à 3 mois parce qu'il faut qu'il apprenne à partager", ou "Je le laisse pleurer seul dans sa chambre parce que nous ne lui épargnerons pas les chagrins d'amour"... (Je ne souhaite choquer personne en écrivant ça, je sais bien qu'on n'a pas toujours le choix et que chacun fait comme il veut, et surtout comme il peut)
    Oui, bien sûr, il est bon qu'un enfant devienne progressivement autonome, "normé" par rapport aux règles de la société, et qu'il sache aussi surmonter les épreuves ! Mais, à mon avis, le confronter trop tôt à la dureté de la vie et auxdites épreuves va plutôt produire l'effet inverse... Je crois fermement que l'estime de soi, et la confiance en soi qui en découle, se construisent dans l'enfance (qui dure de longues années...). Que c'est dans le respect du rythme et de l'individualité d'un enfant que grandit la sécurité affective dont il aura besoin, adulte, pour faire face aux nombreux défis de sa vie.
    Encore une fois, il ne s'agit pas de tout édulcorer, mais plutôt de lui donner les armes pour qu'il puisse affronter progressivement, sereinement, les épreuves.

    C'est terrible, en te répondant, je me rends compte que je suis une vraie "pro-IEF" ! lol

    En tout cas, je me réjouis pour tes filles qu'elles soient au contact d'instits sensibles et passionnées ! :-)
    Je pense aussi qu'elles trouvent à la maison un accompagnement qui les rend fortes, que d'autres n'ont pas forcément la chance de connaître. ;-)

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  15. Nathalie : Je ne me projette pas du tout avec 3, surtout si rapprochés !
    D'ailleurs, je suis sincèrement admirative de tout ce que tu fais avec eux. :-)

    Possible de s'organiser... Oui, peut-être, mais alors ça doit être moi qui suis mauvaise, ou mon loulou qui est particulièrement indiscipliné !! lol
    Parce qu'ici, si je le fais entrer dans la salle d'activités (même en ayant prévu des choses pour lui), il se dirige direct sur les haricots secs (qu'il mange) et sur les pichets d'eau (qu'il secoue au-dessus de sa tête)... Oui oui, c'est du vécu !! ;-)

    Je pense qu'il est tout de même beaucoup plus facile de responsabiliser et de faire confiance à des grands. Et puis, certaines règles sont censées être acquises, aussi. ;-)

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  16. Kristina : Merci pour ton témoignage, je suis d'accord avec toi sur l'importance d'un réseau solide lorsqu'on se lance dans l'aventure de l'IEF !

    Nous habitons au sud de Nantes, est-ce que ça te dirait qu'on s'organise une rencontre ? :-)

    ma_aile : Moi aussi j'aime énormément l'idée d'une école publique, gratuite et laïque... Mais, en pratique, j'aurais l'impression de "sacrifier" mes enfants et leur avenir sur l'autel d'une belle idée ! (J'emploie à dessein des termes un peu forts, en espérant ne choquer personne...)

    Je suis absolument convaincue que la plupart des instits (à commencer d'ailleurs par tous ceux que je connais) sont parfaitement conscients de l'aberration qu'il y a à mettre 30 ou 35 enfants (40 demain ?) dans une même classe, et qu'ils font tout pour "compenser".
    Mais je pense aussi que, malheureusement, un très grand nombre d'entre eux est blasé par la lourdeur du système et la quasi impossibilité de changer les choses à son petit niveau...
    Et comment les en blamer ?

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  17. Oui c'est marrant, on comprend bien dans ton discours que ton coeur balance :) tu es complètement IEF dans tes propos, mais tu as peur de te perdre... le choix n'en sera que plus difficile je crois :))
    Moi mon principal problème pour me lancer c'etait que -et ça l'est encore en vérité- j'ai très betement peur de mourir... et je me dis que le décès d'une maman + etre collé dans une école où parmis 35 élèves tu n'es presque rien, ça doit etre une épreuve pire qu'effroyable, pour ça j'hesitais à ce qu'elle rentre dans le "moule" directement en me disant qu'au moins s'il m'arrivait quelque chose, elle serait peut etre + détachée de moi et tant pis pour mes espoirs de sa vie future... mon discours parait peut etre bete comme ça et certains me diront que quoi qu'il arrive c'est la vie mais bon...

    Bonnes réflexions en tous cas ;)

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  18. Ah Aude, je connais le coup des haricots secs et du pichet d'eau... moi aussi j'ai déjà eu de mauvaises surprises malgré le fait que mon oisillon à tout ce qu'il faut pour lui à sa disposition...cela n'a rien à voir avec ton côté organisé ou pas. C'est juste que nos petits sont à l'âge où ils veulent tout explorer : quand même ces petits trucs avec une forme bizarre (les haricots!) c'est bien plus rigolo que ces cubes ou petites balles...et puis c'est tellement bien de pouvoir patouiller dans un pichet rempli d'eau.

    Bref, malgré toute la bonne volonté du monde, tant qu'ils n'auront pas fait le tour de tous les plateaux ils seront effectivement un peu "indisciplinés".

    Rassure toi donc ce n'est absolument pas toi qui est mauvaise en organisation ni ton bonhomme qui est plus indiscipliné qu'un autre bout de chou de 13 mois ;)

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  19. MéL : Merci pour ton message, pas du tout brouillon ;-), et qui me fait du bien.
    Je me sens moins seule avec mes interrogations !

    J'ai déjà répondu plus haut à un certain nombre de points.

    L'état actuel du système éducatif "classique" est effrayant et, même en voulant rester positive à tout prix, il est difficile d'entrevoir une amélioration à court terme. :-(

    Je ne pense pas (du tout du tout) qu'il faille envisager l'IEF comme un "contrôle" de la vie de l'enfant. Bien au contraire, c'est un moyen extraordinaire de suivre ses envies, ses besoins, et de lui offrir une grande ouverture !
    La sécurité qu'il trouve au sein de son foyer et de sa famille lui permet de profiter en confiance des expériences qu'il peut faire à l'extérieur, et de faire naître naturellement en lui de nouvelles envies et de nouveaux centres d'intérêt.
    Il ne s'agit pas de construire autour de lui un monde édulcoré et "parfait", mais plutôt de lui faire découvrir la vie dans toute sa complexité, en l'accompagnant pour cela de façon tout à fait privilégiée. :-)
    C'est en tout cas comme cela que je l'envisage. ;-)

    Sur l'organisation à trouver avec des tout-petits "dans les pattes", je répète que moi je ne vois pas de solution pour le moment... :-(

    laetitia : Je suis bien d'accord avec toi, les enfants sont des éponges à émotions... Mais dis-toi que c'est aussi au travers de nos émotions, sentiments et réactions qu'ils apprennent la vie et la complexité des rapports entre les gens. :-)

    Bien sûr, il faut essayer autant que possible de les préserver des problèmes de "grands" qui ne les regardent pas, mais c'est parfois difficle ! C'est ça aussi la vie, et il ne sert à rien de culpabiliser sinon à se sentir encore plus mal. ;-)

    Si je peux me permettre un petit conseil : parlez-leur de votre état émotionnel, du fait que vous êtes préoccupés (sans forcément entrer trop dans les détails) mais que ce n'est pas de leur faute, et que vous faites tout pour que cela s'arrange.
    Les enfants ont besoin que nous mettions des mots sur nos émotions et sur les leurs, cela les aide beaucoup à comprendre que ce qu'ils ressentent est normal et "acceptable". :-)

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  20. Stef : Quand tu dis "pouvons-nous imposer nos propres choix à nos enfants ?", j'ai envie de te répondre que c'est ce que nous faisons en permanence. ;-)
    Nous les élevons avec ce que nous sommes, ce en quoi nous croyons, nos valeurs et nos limites personnelles, notre histoire et nos propres casseroles aussi... Tout ces aspects dictent nos choix en permanence, c'est ainsi ! ;-)

    Bon, par contre, c'est vrai que j'ai peur d'une chose en choisissant l'IEF : celle de stigmatiser mes enfants.
    Parce que, ok, mon homme et moi assumerons de toute façon notre choix face à tous les sceptiques (hostiles ?), mais qu'en sera-t-il pour nos enfants ?
    J'imagine qu'il en va de ce problème comme des autres, qu'il est possible de le surmonter en leur donnant les "armes" et en les accompagnant.
    Et aussi, comme le disaient très justement Charlie et Kristina, en leur laissant toujours le choix de l'école ou de la maison. ;-)

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  21. Féepoussière : Peur de me perdre je ne sais pas, peur que nous y perdions tous, peut-être. ;-)
    Mais la vie est faite de choix, elle se construit et se déconstruit, rien n'étant jamais totalement immuable. Donc... ;-)

    Un peu plus concrètement, mes projets sont :
    1. Me former en Montessori pour les 3-12 ans
    2. Ouvrir une école

    L'exemple de Marie-Hélène/Libellule (et quelques autres aussi) me porte et me soutient, car je constate que c'est possible de combiner cela avec l'IEF.

    Je suis convaincue à 200% par la pédagogie Montessori et il est difficilement envisageable pour moi que mes enfants apprennent par une autre méthode...

    Il est vraisemblable qu'Emma fera ses 3 années de maternelle (et Alexandre sa première année ?) dans cette école Montessori, car elle est très bien et l'éducatrice formidable.
    Ensuite (ils auraient donc 4 et 6 ans), il serait envisageable que je les instruise moi-même (je ne vais pas trop m'étendre sur notre petite vie, mais nous pensons changer de région à ce moment-là et, de toute façon, dans cette école seule la maternelle est entièrement Montessori).

    Le vrai gros "problème" reste l'éventualité d'un nouveau bébé... problème qui paraitra sans doute bien futile aux yeux de certains, j'ai conscience que nous avons surtout beaucoup de chance ! :-)

    Enfin, c'est LA question qui me met le cerveau en ébullition !

    Je ne trouve pas que penser à l'éventualité que tu puisses mourir trop tôt soit bête... Je n'y avais moi-même jamais vraiment pensé avant la naissance d'Emma, et aujourd'hui c'est une angoisse bien présente. :-(
    Par contre, ce n'est pas une inquiétude qui pourrait dicter mes choix. Je ne pense pas qu'on puisse construire sa vie en pensant uniquement à ce qui POURRAIT arriver. ;-)

    Nathalie : Merci, tu me rassures ! ;-)

    Mais ça ne résoud toujours pas mon problème, du coup... :-/

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  22. En passage éclair... Dans le livre "Les étapes majeures de l'enfance" de Françoise Dolto, qui est constitué d'articles et de conférences de F.Dolto sur divers sujets concernant l'enfance, elle traite des jeunes enfants et de leurs désirs à toucher à tout pour explorer. Elle donne des pistes d'ailleurs mais je n'ouvre plus le chapitre exact... :-S Je reviendrai pour t'en dire plus ;-P Mais, pour simplifier, elle explique qu'il faut les laisser sur un court terme, par exemple 30MIN, les laisser toucher à tout ce qu'ils veulent dans telle pièce. Et ceci, calmerait leur curiosité ! A SUIVRE...

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  23. Malgré mes explications peu claires (pour cause de neurones fatigués), tu as vu ce que j'entendais par choix. Effectivement, on impose déjà nos choix sur la plupart des choses concernant nos enfants. Mais la stigmatisation est difficile à assumer c'est pourquoi si nous lançons dans l'ief, je prêterais attention à ce que ce ne soit pas un poids trop lourd et à laisser la porte ouverte à d'autres formes/moyens d'éducation. Un collègue de mon mari qui ne supporte de savoir que reste à la maison avec mes filles et qu'elles ne fréquentent pas de milieux "socialisants" nous a déjà dit que c'était criminel de ne pas les mettre en école publique!

    Le réseau et l'ouverture vers les autres me parait très important lorsque l'on pratique l'ief et peut être une solution quand il ya des tout-petits pour faire des échanges avec d'autres parents et avoir un temps pour chaque enfant. Forcément avec un tout-petit il va y avoir des périodes plus délicates mais je pense que l'on doit pouvoir réajuster à chaque fois et trouver des compromis. D'ailleurs le temps qu'Alexandre s'intéresse à l'eau tu peux peut être lui en laisser à disposition dans cadre aménagé (bassine avec serpillère au sol et tenue adéquate par exemple, mais tu y a surement déjà pensé).
    Peut être te met tu la barre un peu haute par rapport à Emma? C'est difficile, je m'en rend compte maintenant de jongler entre l'attention qu'on porte à l'un puis à l'autre et parfois de faire des choix...

    Dans mon idéal d'ief, il y aurait uen autre famille pas loin de chez nous qui pratiquerait aussi et de régulièrement, il y aurait une activité en échange, les grands dans une maison et les plus petits dans une autre avec parfois tous dans la même maison pour laisser un temps personnel à l'un des parents. Mais ça c'est dans mon esprit rêveur...

    Bonnes réflexions

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  24. MéL : J'adore Dolto ! :-D

    Si tu as le temps de repasser pour développer, je suis preneuse. ;-)

    Stef : Criminel, carrément !! :-o
    Et je suppose que des remarques hostiles du genre, il doit y en avoir souvent lorsqu'on fait ce choix. Plutôt intérêt à se blinder... :-/

    Si je me mets la barre un peu haute ? Possible, c'est une tendance naturelle chez moi (Cf. mon billet sur la culpabilité). ;-)
    J'essaye "simplement" de consacrer des temps d'exclusivité de qualité à Emma, d'une part parce qu'elle en a vraiment besoin (il faut voir comme elle est sereine et apaisée après chaque séance !), d'autre part parce que je trouve magique ces moments (rares encore) où elle s'absorbe totalement dans une activité. Moments qui, je crois, seraient très difficiles à obtenir si son frère était avec nous et que je doive "jongler" entre les deux...

    Mais, à vous lire, je commence sincèrement à m'interroger : peut-être est-ce effectivement moi qui complique les choses ? Peut-être est-ce moi qui, convaincue quelque part que ce sera la cata, induis les comportements "inadaptés" ?

    Et sinon, je partage - ô combien ! - ton rêve d'échange. :-)

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  25. Oui, je tente chaque jour de me dire ça ( "on ne peut pas construire sa vie en pensant à ce qui POURRAIT arriver")
    Ce sont de beaux projets que tu as là en tous cas ♥ je te souhaite qu'ils se concrétisent et c'est vrai que quand on voit le parcours de Libellule entre autre, ça donne beaucoup d'espoir, j'y pense aussi...
    Je pars en formation la semaine prochaine!

    Je ne pense pas que tu compliques les choses, mais si ça n'est pas une situation que tu penses dans le fond te convenir, tu dois juste voir plus les mauvais que les bons cotés, réflexe assez logique je trouve :)

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  26. Salut Aude,
    Je lis ton blog depuis un bout de temps et le trouve génial(je t'avais déjà laissé un mot à ce sujet sur le forum).
    Il est frais, j'en apprécie autant la forme que le contenu! Donc Bravo et merci de nous faire partager tout ça.
    Je te suis tout à fait dans tes réfléxions d'école ou non à la maison avec mes 2 loulous (4 ans et 18 mois). Personnellement je ne m'en sens pas les compétences bien que passionée par la pédagogie Montessori. Et je te rejoint tout à fait sur le besoin vital d'avoir du temps pour souffler et prendre de la distance. Je voulais encore juste te dire que l'école à la maison tu la fais avec tout ce que tu mets en place pour tes enfants!!!
    A bientôt
    lulu

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  27. Féepoussière : Merci pour tes encouragements, et bonne formation : la chance ! :-)
    Tu nous raconteras ?

    lulu : Merci beaucoup pour ces gentilles paroles ! :-) J'aime bien que tu le trouves "frais" ! :-D

    Je fais déjà des choses avec les enfants, mais j'aimerais en faire beaucoup plus ! Eh oui, je suis une éternelle insatisfaite, c'est un autre problème... ;-)
    Vivement la formation !!

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  28. Je lis souvent des personnes qui disent qu'en choisissant l'IEF, on l'impose à nos enfants, en tous cas quand ils sont trop jeunes pour choisir l'école ou pas. Mais mettre son enfant à l'école c'est alors aussi imposer l'école à son enfant...
    Je pense qu'avec deux enfants d'âge différent à la maison, on apprend peut-être à relativiser sur nos attentes, à tâtonner dans l'organisation et voir ce qui convient le mieux à tous; il y a des ateliers Montessori avec plusieurs enfants qui fonctionnent très bien. Les enfants vont d'un matériel à l'autre en gardant leur concentration, ils interagissent aussi. C'est plus qu'un choix de garde, d'éducation c'est un choix de vie aussi, important à réfléchir pour connaître ses priorités. Bonnes réfléxions à vous !

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  29. J'en reviens à Dolto qui nomme cette période, la période difficile du touche-à-tout.
    D'abord, elle insiste sur le fait que la mère ou une personne substitut de la mère, doit constamment verbaliser les expériences faites par l'enfant. Si pour toutes les tâches dangereuses, l'enfant est accompagné de la parole et du geste, l'enfant deviendra extrêmement prudent.
    Je cite :"Notre éducation devant avoir pour fin l'autonomie de la personne, l'enfant doit savoir que, s'il lui arrive malheur, il ne sera pas grondé pour cela, puisque la cause est une mauvaise exécution que l'adulte aurait pu aussi manquer ce mouvement. L'important est que l'enfant se sente (..) du même côté que les autres humains(...)"
    Pour elle, l'âge du touche-à-tout dure un mois à 2 mois pour les enfants qui ont besoin de plus d'expériences pour comprendre la loi du comportement à l'égard de telle ou telle chose.
    "Une mère peut prendre une heure de son temps, tous les jours, pour que l'exploration de la maison soit permise à l'enfant. On prend une pièce et on peut toucher à tout, je dis à tout, dans certaines conditions (..). Si vous procédez ainsi, vous pouvez être tranquille : votre enfant n'aura presque plus de désobéissance à 3 ans. Pourquoi ? Parce qu'un enfant à qui il arrive malheur chaque fois qu'il essaye de s'identifier au comportement des adultes se met à être angoissé, à se sentir coupable et à provoquer une punition pour apaiser son sentiment de culpabilité."
    Selon elle, en procédant de cette façon, nous formons nos enfants à la connaissance de la mesure de leurs possibilités de "petits-devenant-grands" d'être de le même espèce que nous.
    Voilà l'éclairage de F. Dolto sur la période du touche-à-tout... qui me semble intéressant ;-P

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  30. Lapetiteecoledelina : Un choix de vie, c'est certain ! C'est bien pour cela que cette décision est si complexe et engageante.

    Au sein des ateliers Montessori, les enfants sont plus grands...
    Après 3 ans, les interactions entre enfants sont importantes et recherchées, elles sont même partie intégrante de la pédagogie...
    Ce qui me pose problème, c'est la "compatibilité" entre la période 1-2 ans et la période 3-6 ans, au sein d'une même ambiance. ;-)

    MéL : Cette brave Françoise a très certainement raison !

    Je vais y réfléchir. Merci. :-)

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  31. Bonsoir,

    J'aime beaucoup ton blog, et je me demande comment tu fais pour autant l'alimenter...

    Ici, 3 enfants: 4 ans et demi, 2 ans et demi, 4 mois; Ma grande est très impliquée, mon deux est bien dedans aussi depuis qu'il a 2 ans et 2 mois et petit trois fait des petits séjours dans la classe: je lui accroche des mobiles au plafond.

    Pour moi, l'IEF est la suite logique du maternage respectueux. On fait le choix de la proximité physique, jusqu'à ce que l'enfant s'en détache lui-même. On répond au mieux à ses besoins, en lui parlant le plus possible dès la naissance, donc on continue à l'âge scolaire.

    Il faut rester souple pour l'organisation, car avec les moins de 3 ans, il y a beaucoup de rangement et de bruit. L'IEF, c'est aussi apprendre au quotidien.
    Et ils vont tous seuls dans la classe, mon deux range les choses qui traînent par terre, à sa manière! Ils ont surtout une curiosité développée, et toujours l'idée de faire quelque-chose.
    J'ai hâte de voir ce que ça donnera avec petit trois qui a profité de plus de choses encore, l'hygiène naturelle, le cododo, plus de liberté de mouvement,...

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  32. Mamancouleur, merci pour ton passage par ici. :-)

    Ce blog est important pour moi, donc je prends le temps (celui dont j'ai tant besoin)... ;-)

    Merci aussi pour ton partage d'expérience, cela semble se passer de façon très simple et naturelle chez vous. :-)
    Je crois que tu as employé le bon terme : "souplesse"... C'est peut-être ce qui me fait un peu défaut, ce sur quoi je dois travailler. ;-)

    Tes enfants vont tout seuls dans la classe ? C'est vrai que ce serait une autre piste... Emma commence à avoir une vraie "auto-discipline" (le changement est d'ailleurs très flagrant depuis... son entrée à l'école !).
    Je pourrais tenter de la laisser y aller seule de temps à autre, et voir comment cela se passe.
    Mais, comme je le disais plus haut, ces moments où je suis seule avec elle en salle d'activités sont importants car très privilégiés, et elle en a grand besoin, aussi. ;-)

    Un grand merci à toutes pour vos pistes de réflexion qui m'aident énormément. :-)
    Nous avons ré-entamé un processus de réflexion avec mon homme, à suivre... ;-)

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  33. En fait, je voulais dire qu'ils y vont AUSSI tous seuls; il ne faut pas être trop exigent sur l'ordre et le silence...
    Sinon, j'essaie de trouver des temps de classe ou je suis avec eux, mais là j'ai du mal, les nuits sont coupées.
    J'ai beaucoup réfléchi à fermer la classe, cependant s'ils y vont c'est qu'ils en ont besoin. Je retire juste les choses qui nécessitent ma présence, comme l'eau.
    Ce matin, ils ont déplacé les tables et se sont installés à faire du dessin; puis ma fille a tracé des lignes qu'elle a découpées: j'adore!!!
    Bref, laissons-les gérer leur vie, ils s'en sortent très bien.

    Bon cheminement!

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  34. Bonjour Aude et bonjour à toutes,
    Encore beaucoup de choses intéressantes, et pleines de concrets.
    Merci d'avoir lancé ce débat, car je suis aussi en pleins questionnements.
    Petit Paul, de l'age d'Alexandre, est en grande demande et là ou l'on me parle de caprices, je ne vois que des paroles, des explications que les adultes, ne veulent meme pas tenter de déchiffrer. Autant vous dire que nous nous sentons un peu seul avec son papa. Je travaille 2 jours par semaines à l'extèrieur et c'est sa mamie qui le garde, sinon, je travaille à la maison. Malheureusement, répondre à mes clients parfois relève de l'utopique, car Paul pour communiquer s'exprime depuis quelques semaines en criant. Prémice du langage et d'un besoin de se faire comprendre(je regrette de ne pas pratiquer les signes avec lui)
    Je suis donc prise entre mon travail qui me laisse certe une souplesse, mais qui demande tout de meme pas mal de présence et donc de faire un choix de laisser Paul vaquer seul à ses occupations. Parfois cela lui semble nécessaire et je respecte ses moments de concentration, de découvertes, mais, j'ai aussi l'impression de passer à coté, de ne pas l'épauler au mieux, afin de lui apporter le matèriel et les activités en fonction du moment.
    Comme tu vois Aude(je me permet aussi de te tutoyer, sans nous connaitre), mon ostéo, m'avait bien entendu lorsque je suis allé le voir pour un mal de dos qui ne passait pas(vers les 5/6 mois de Paul)Je me rappel de ces mots, "ne vous oubliez pas, pensez à vous réserver une plage de mini de 30min à 1 h, chaque jour "
    Je pense que nous nous adaptons toutes à nos vies, nos états d'esprit, nos possibilités du moment, et tentons d'en faire le meilleur, c'est déjà pas si mal. Il n'y a pas si longtemps, les familles étaient composés de plusieurs membres, avec des générations différentes, ce qui permettait aux mamans de souffler, aux enfants de découvrir des choses différentes avec chaque membres. Aujourd'hui les familles sont plus petites, tes sentiments sont loin d'être égoistes à mes yeux, tu cherches à te protéger, te recentrer, pour mieux les accompagner, et en plus tu nous fait partager, tout ces moments, merci à toi.
    Isa et Paul en charente

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  35. Mamancouleur : Je me doutais bien qu'ils n'étaient pas tout le temps seuls dans la classe. ;-)

    Isa : Je ne sais sincèrement pas comment tu fais pour travailler avec un bébé près de toi, j'en serais incapable... Tu as du mérite, c'est clair ! ;-)

    Ton ostéo est un sage. ;-)

    Merci, tu as parfaitement compris le pourquoi de mon égoïsme. ;-)
    Je cherche à trouver un certain "équilibre" (entre guillemets parce que, s'il y en a un, il est à réinventer sans cesse...) pour nous tous.
    Si je suis mal, surmenée, frustrée, tout le monde en pâtit forcément...

    Bon courage et bonne continuation ! :-)

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  36. Ce billet et les commentaires résonnent en moi, ici aussi, la question de l'IEF s'est posée et finalement, je ne me suis pas lancée. Je suis à la maison avec une princesse de 3 ans et un petit loup de 9 mois. A l'origine, je n'avais jamais imaginé me lancer dans l'IEF mais comme j'ai svt le coeur qui se serre qd j'observe les relations à l'enfant dans notre environnement (voisinage, crèche, famille...), j'ai voulu me renseigner au préalable sur les écoles possibles autour de chez nous. Pas déçue du voyage... Aucune école Montessori ni autre pédagogie alternative, portes fermées, très difficile d'avoir un interlocuteur,... Juste un discours flou "ne vous inquiétez pas, vous habitez un bon quartier, les écoles ont bonne réputation, votre fille est déjà bien éveillée". A moitié rassurée tout de même. Mais en même temps, j'avais vraiment un très fort besoin de ne pas être tout le temps avec les enfants, de pouvoir souffler, me ressourcer, ranger et organiser des activités, me former davantage en éducation. Et pas les moyens de payer une "nanny" plusieurs heures par semaine. Et pas tellement de personnes à même de garder gracieusement les enfants régulièrement. Et un chez nous assez petit, sans jardin où il est impossible de s'isoler lq les enfants sont là. Alors, j'ai décidé de tenter l'école publique la plus proche de chez nous, en sachant que la maitresse acceptait que les enfants ne viennent que le matin, que c'est une (relativement) petite école. Mais je trainais des pieds ! Jusqu'à ce que je me dise que dans l'intérêt de ma puce, il valait mieux que j'appréhende sa rentrée de manière plus légère, plus positive sinon, cela risquait d'être difficile pour elle si elle sentait que je l'amenais à contre-coeur. A bien y réfléchir, si l'expérience s'avérait négative, nous étions libre de trouver une porte de sortie ! J'ai donc essayé d'être vraiment "accompagnatrice" de ce que vivait ma puce. Elle avait entendu parler de l'école, nous avons visité la plus proche, nous avons rencontré la maitresse. Nous avons gardé pour nous nos critiques à l'égard de l'Education Nationale en général, nos doutes à l'égard de l'approche pédagogique présentée pour se centrer sur (1) ce que vivait notre enfant face à ce qui lui était proposé et (2) la confiance que nous avons en notre enfant et en la vie en général. La rentrée est arrivée. Notre puce était ravie de participer et elle était contente d'y retourner les jours suivants. Bon, je ne cache pas que je ne suis pas emballée par leurs activités, ni par le fait que les petits sont svt poussés, bousculés et autre dans la cour de récréation. Mais j'ai aussi la nette impression que ma fille y trouve du bon : la maitresse lui plait vraiment, elle reçoit la confirmation de certaines règles que nous avons à la maison (par ex. "on ne tape pas", "on se lave les mains"...), elle me parait heureuse de faire partie d'une classe, de cotoyer d'autres enfants, d'avoir sa vie d'écolière en dehors de la maison...Jusqu'à présent, elle rentrait à la maison pour le déjeuner. Après la sieste, nous pouvions faire qq activités ensemble. Mais maintenant, elle réclame de retourner à l'école l'après-midi. Vu que ça vient d'elle et que je la sens "bien dans ses baskets", je l'amène.
    Donc pour le moment, je me réjouis de sa joie, de son épanouissement d'un point de vue relationnel/humain. Je reste dubitative sur ce qui lui est enseigné alors, je continue de proposer (sans imposer) des activités d'inspiration montessori à la maison. J'aimerai faire ce qu'il faut pour qu'elle préserve sa confiance en elle et son libre arbitre. Au final, cette première année d'école semble bien partie car la maitresse, la classe et l'école semblent convenir à notre puce. Mais qu'en sera-t-il à la prochaine rentrée ??

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  37. Merci Gwenn, j'aime beaucoup ton témoignage parce qu'il montre bien qu'en écoutant l'enfant et en respectant ses besoins tout est possible.
    Et puis, rien n'est irréversible, surtout lorsque l'on reste attentif. :-)

    Ici, nous avons visité les deux écoles de notre village.

    La première, publique, nous a semblé... normale.
    Ce qui nous a séduit, c'est la personnalité de l'enseignante de PS (et accessoirement directrice de l'école), une femme avec 30 années d'expérience qui a conservé un enthousiasme et une humilité assez remarquables.
    Mais... quid des années suivantes ??!
    Et puis, le gros hic (classique malheureusement) reste les 33 élèves par classe... :-(
    La salle de classe nous a paru "petite", aussi. Mais bon, "habituée" aux ambiances Montessori, je pense que mon jugement est en partie biaisé. ;-)

    L'école privée a le mérite de fonctionner avec de plus petits effectifs (25 environ).
    Mais là, c'est l'ensemble du discours, un peu "fermé", qui ne nous a pas séduit... ;-)

    Du coup, la découverte de cette petite école avec la maternelle Montessori a été pour nous une révélation !

    Je vous souhaite sincèrement bonne continuation, à toi et à ta puce. :-)

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  38. Réflexions intéressantes...
    Bon, je suis de parti pris et de l'"autre côté" puisque mes deux aînés (10 et 11 ans) sont instruits à la maison (pour les 3ème et 4ème années). Vu les soucis graves qu'ils ont eu à l'école, et vu le thqi de la petite (comme ses aînés), l'IEF s'impose aussi pour l'instant, vu qu'il n'y a rien d'alternatif à proximité. Bon, ça c'est plus ou moins pour me présenter.

    J'aime bien bon nombre de tes réponses, Aude, alors je ne reviendrai pas dessus. Nos enfants IEF ne grandissent pas dans une bulle, en effet, et la vraie vie, c'est plutôt à la maison qu'on y accède. Enfin pour ma part, la situation de me retrouver enfermée au milieu de 30 personnes exactement du même âge que moi 6h par jour, dans une sorte de loi de la jungle trop souvent malheureusement (et comment faire autrement avec 30 enfants pour un adulte ?!), sans même la liberté élémentaire d'aller aux toilettes quand nécessaire, etc., ne s'est jamais reproduite dans ma vie ailleurs qu'à l'école... Donc je ne trouve pas que l'école soit "la vraie vie", de fait...
    En revanche, faire tout ce qu'on a à faire avec ses enfants, pouvoir prendre 5 minutes pour discuter au détour d'une balade ou d'un musée, pouvoir se lever tard de temps en temps parce qu'on est fatigué (quelle qu'en soit la raison), choisir le moment de ses pauses et ses centres d'intérêt, ça me semble nettement plus ressembler à la vraie vie. Du moins à celle que j'ai vécu, moi, devenue adulte. =^.^=

    Après, c'est clair que le besoin de "déresponsabilisation temporaire" et régulière est méchamment mis à mal (bon, notre cas est en plus particulier, puisque l'aîné est autiste, et que personne dans notre entourage ne nous relaie jamais, qu'on n'a pas les moyens de les confier en payant, et qu'on vit dans une région humainement épouvantable, donc sans amis :-( ). Cela dit, quand les enfants grandissent, leur présence permanente devient moins pesante, justement parce qu'en devenant plus autonomes, ils nous pèsent moins, ils vont se promener un peu seuls, jouent sans avoir besoin de nous plus longtemps, prennent plus d'initiatives, comprennent mieux les fonctionnements des choses, etc. Donc c'est moins pesant, même si pour autant les moments de solitude ne sont encore quand même qu'un souvenir.

    Au sujet de la socialisation dont l'EN a réussi à gaver l'esprit des gens, je crois que le pragmatisme s'impose. Toutes les études (principalement nord-américaines, en Europe continentale ça reste relativement tabou) montrent que les enfants qui ont passé toute leur instruction en IEF sont plus sociables, moins agressifs, et plus curieux que ceux qui ont fréquenté l'école durant toute leur instruction, ils sont aussi moins craintifs et ne présentent pas la "barrière de l'âge" qui les fait aller presque uniquement vers d'autres enfants de leur âge. Je n'entre pas dans les détails, c'est assez simple à comprendre...

    Après oui, quand on se lance, il existe des associations qui sont présentes et aident leurs adhérents (de manières assez différentes selon l'asso, c'est bien de voir les 3 nationales par exemple pour choisir celle où on est bien =^.^= ).

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  39. Plouf_le_loup, merci pour ton témoignage. :-)

    Concernant l'autonomie grandissante et le fait que cela "allège" un peu le quotidien des parents, j'en suis convaincue et je le constate déjà : Emma est globalement autonome, et surtout elle parvient à présent à mieux différer ses envies et à s'arrêter un long moment sur quelque chose.
    Clairement, il est en ce moment beaucoup moins fatigant d'être avec elle seule qu'avec Alexandre seul...

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  40. D'abord, les compliments : je trouve ton approche et ton blog fantastiques .
    Maintenant, mon grain de sel sur l'IEF.
    J'habite en Indonésie et j'ai 2 enfants : 3 ans et 1 an.
    Le choix de l'expatriation fait partie d'un choix de vie globale, dont celui de faire l’IEF.
    Pour moi, un jeune enfant est très chaotique, très impulsif et très exigeant. Et ce, quelque soit la quantité d’énergie que tu dépenses pour le satisfaire ou le cadrer. C'est comme ça !
    Je suis prof de FLE dans une école internationale, l'anglais est la langue des apprentissages mais les élèves sont de nationalités (et de langues maternelles) très diverses : indonésiens, coréens, belges, chinois, japonais, français, australiens, allemands... Mes élèves ont entre 6 ans et 18 ans.
    La baby-sitter de mes enfants a elle-même 2 enfants et nous vivons dans un complexe de maisons où il y a beaucoup d'enfants; comme il fait très souvent beau, les enfants jouent dehors avec toujours plusieurs mamans pour surveiller ce petit monde.
    Tout ça pour dire que des enfants, j'en côtoie, de tous âges et de toutes cultures, de près ou de loin. Je dois même en faire travailler certains.
    Et bien, ce sont les mêmes partout !
    Des calmes, des qui sautent partout, des qui écoutent, des qui pof d'un coup n’écoutent plus, des qui travaillent et qui pof d'un coup, ne veulent plus travailler, des qui ne voulaient pas travailler et qui pof, d'un coup s'y mettent à fond...J’arrête là...
    Pour moi, ma puce de 1 an est trop petite pour des activités réellement guidées. Surtout que j'aurais mis des heures à les préparer, pour 3 minutes (au mieux) d'utilisation correcte et aujourd'hui, je trouve des jouets (en plastique certes, mais ici, on n'a pas tout à fait les mêmes considérations qu'en France...) qui font largement l'affaire. Je passe donc un peu de temps avec elle pour lui montrer et la laisser s'en servir dans le bon sens, et après roule ma poule, fais-en ce que tu en veux.
    Je range régulièrement les jouets par catégorie, c'est tout beau, tout propre, tout bien organisé comme j'aime. Et le reste du temps, les jouets sont en vrac dans la caisse. Bref, ce sont leurs jouets.
    J’adhère à beaucoup des théories de Maria Montessori, je trouve son matériel bien pensé mais il est pour moi impossible de recréer chez moi un environnement Montessori (trop cher et trop de travail). En plus, je n’aime pas trop gâcher, et faire du matériel pour un ou 2 enfants et faire pour une classe où des générations d’enfants vont se succéder est diffèrent. Alors j’essaye de créer au maximum des activités modulaires ou évolutives ou réutilisables, et comme beaucoup, j’utilise ce que j’ai sous la main.
    Sinon, ils vivent notre vie, avec les apprentissages qui vont avec (sécurité, politesse dans les 2 cultures, propreté, rangement, santé, rigolade...) et leur vie, entre eux, avec leurs copains ou tous seuls (très rarement...), sous la surveillance d'un adulte mais sans son intervention ou sa sollicitation.
    Je trouve pour ma part indispensable de pouvoir confier régulièrement la surveillance de mes enfants à quelqu'un en qui j'ai confiance (mon mari ou la baby-sitter), par contre, je n'envisage pas encore de passer une nuit loin d'eux, même si je rêve d'une nuit entière entre amoureux. Je sais que ce jour arrivera, et ce jour là, je serai contente d'avoir passé avec eux tout ce temps (qui, relativement, est si peu en regard de ma, longue !, vie).

    [a suivre]

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  41. [la suite]


    J'ai une pièce spéciale école, dans laquelle pour l'instant je ne vais qu'avec le grand (et le fils de sa baby-sitter) : et là, ça rigole pas mes cocos (enfin si on peut, mais sans mettre le bazar !).
    Cette pièce doit être un lieu de calme, de patience et de concentration et où les choses se font correctement et de manière approfondie (quelle que soit la matière).
    Pour illustrer : dans cette pièce, on ne s’écrit pas sur les jambes, on ne mélange pas les couleurs de la pâte à modeler, on joue à la pêche à la ligne sans tricher (genre attraper le poisson et le coller sur l’aimant).
    Bref, dans cette pièce, on travaille, même seulement 15 minutes (il est petit) et quand il n'a plus envie ou qu'il ne tient plus en place, on s'en va (après avoir tout rangé bien sûr, non mais OH !).
    Parce que je connais bien la tendance des élèves à juste survoler, dire oui oui j'ai compris (ce qui est souvent vrai), mais comprendre n'est pas savoir et certaines choses doivent être sues (au pif : compter, additionner, soustraire. C'est pratique dans la vraie vie!).
    Et là, c'est mon rôle d’éducateur de leur donner le coup de pouce pour qu'ils continuent (la persévérance s’acquière selon moi, pour permettre de franchir la barrière qui sépare le ludique du chiant et permettre de trouver ludique ce qu'on trouvait chiant, et des fois juste passer par le chiant qui est chiant et qui restera chiant, pour accéder à un univers vraiment trop génial mais réservé à ceux qui veulent bien faire des trucs durs et chiants)(je suis claire ????) et comme ils ne sont pas forcément d'accord, ça coince !
    Toute la subtilité du professeur est là : savoir quand pousser au c... et quand relâcher la pression (comme avec ses enfants quoi !), quand c'est notre enseignement qui est vraiment trop compliqué et quand c'est eux qui y mettent de la mauvaise volonté. Quand il faut réexpliquer d'une certaine façon à l'un et d'une autre à un autre. Bref, ce n'est pas un scoop : à 4 enfants, ça devient compliqué et à 30, vraiment vraiment difficile.
    Un exemple : une heure de cours, 5 élèves (pas beaucoup donc). Déroulement : on papote un peu (normal), ensuite l’étude commence (de quel type qu'elle soit, l'objectif étant d'apprendre et non uniquement de se distraire : je fais des jeux de société avec eux que je classe dans "étude").
    Entre le moment :
    - où j'ai capté leur attention,
    - où ils m'ont véritablement écouté et ont véritablement travaillé,
    - où ils ont dérangé le voisin, parlé de mes cheveux (frisés, ce qui est exotique ici), piqué la gomme de la voisine,
    - où ils ne veulent pas (pour une bonne raison ou non : déjà trop travaillé dans les autres matières, faim, soif, pas envie...)...
    Bref le temps effectif de travail d'un élève sur une journée ne correspond pas (du tout) aux heures où il était censé travailler. Et en plus, le temps non travaillé n'est pas forcément un temps de joie et de bonne humeur.

    [a suivre]

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  42. [la fin]


    Je pense que des 2 cotés (école ou IEF), il y a des contraintes, des difficultés, des erreurs, des errances, de l'ennui, des cris, des larmes et aussi du plaisir, des connaissances, des découvertes, des gens supers...
    L’école ne pouvant gérer véritablement les cas particuliers, les différences, et ce malgré toute la bonne volonté du corps enseignant, le risque d’échec "scolaire" est plus grand, on ne peut faire au niveau collectif ce qu'on l'on fait au niveau individuel (l'inverse est vrai : va construire une pyramide tout seul !).
    Et pour la sociabilisation et le travail d’équipe, personnellement, j'ai opté pour les activités musicales, artistiques et sportives à l’extérieur (suivant les goûts et les envies de découverte; et le budget), et éventuellement l'anglais, puisque ce ne sont pas mes points forts (nous faisons certains loisirs créatifs à la maison; lorsque le matériel est dans mon budget ou issu dans la nature), des ateliers à l’extérieur (par exemple, près de chez moi, il y a des stages de robotique régulièrement organisés) et l’implication dans un travail rémunéré (pour plus tard bien sûr) qui ait vraiment un sens (par exemple, nous louons 2 chambres d’hôtes, un travail pourrait consister, sur une période donnée, à faire le ménage ou les petits déjeuners, ou encore préparer les notes).
    En revanche, le risque avec l’IEF, surtout avec des enfants qui ont des facilités et surtout si on leur mâche trop le travail (il y a très peu d’enfants qui n’arrive pas à apprendre lorsque l’on se met complètement à portée, ce qui est d’ailleurs très positif de savoir qu’il existe réellement une marge de progression), c’est de passer à côté de la notion d’effort : ils arrêtent dès que ça devient un peu difficile.
    Mon avis (tu en fais ce que tu en veux !) : c'est le meilleur rapport temps passé à étudier/assimilation des apprentissages. A condition de ne pas y laisser sa santé !
    Même si tu te prends 5 demi-journées par semaine rien que pour toi, tu t'adapteras toujours mieux à tes enfants que l’école (même dans vos conflits) et tu emploieras mieux leur temps d’écoute et de concentration.
    A eux aussi de s'adapter à toi (oui, des fois je refuse l’école à mon fils ! ça me fait bien marrer ce concept !).
    Et si, en plus, tu as des ami(e)s autour de toi qui partagent ta façon de vivre et que vous pouvez échanger et vous entre-aider, c'est le pied !
    J’espère que ça ne part pas dans tous les sens, je n'ai pas le temps de relire, les enfants vont rentrer !
    Plein de bonnes choses pour toi et ta famille.

    Christine

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  43. Christine,

    Mille mercis pour ce long partage d'expérience, pas du tout décousu et passionnant. ;-)
    Vous avez l'air d'avoir trouvé un chouette équilibre. Et puis cette petite communauté dans laquelle vous évoluez, ça fait rêver. :-)

    Je n'ai pas grand-chose à rajouter puisqu'il s'agit surtout d'un témoignage. ;-)

    Depuis que j'ai écrit ce billet, les perspectives ont changé pour nous (j'en parle ici : http://aladouce.blogspot.com/2010/11/nouveau-depart.html) : je vais prendre un poste d'éducatrice dans la nouvelle Ecole Montessori d'Angers dès la rentrée 2011. Emma sera dans ma classe et Alexandre l'intègrera au plus vite !
    Cette solution semble vraiment idéale pour nous. :-)

    Bonne continuation à toi et à ta famille !

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  44. Oui, effectivement... J'arrive un peu tard ! J'ai lu ce billet depuis !

    Je trouve que c'est une super expérience que d'enseigner dans une école pour qui a la fibre.
    ça permet également de prendre du recul quant à ces propres enfants, et il me semble d’être plus "juste" avec eux.
    Et qui sait, peut-être que l'IEF repointera le bout de son nez dans quelques temps !
    En tout cas profite bien de ta vie, et merci pour ton blog.

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  45. Non non, pas trop tard, l'IEF est un sujet qui me passionne et sur lequel je cogite toujours. ;-)

    Quand je disais que cela semble idéal pour nous, c'est que je suis à peu près certaine que tout le monde dans notre famille y trouvera son compte. :-)
    Et ça me fait plaisir que tu me parles de prise de recul, parce que j'ai la même impression ; Multiplier et enrichir nos relations devrait être très bénéfique.

    Profite bien aussi ! ;-)

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    1. bonjour,
      pour commencer, grand merci pour ce blog d'une richesse et d'une humilité incomparable.
      pour continuer, je suis dans une phase de recherche, formation, réparation, déscolarisation car notre fille, milie 4 ans, n'est pas scolarisée cette année suite à une petite section dans l'école du village difficile pour elle. nous avons donc sauté le pas après un été de réflexion. la question du temps pour soi et pour le couple, celle de l’accompagnement des enfants, il y a aussi anselm 18 mois, sont des problématiques récurrentes car nous n'avons pas de réseaux et un soutien limité de la part de notre famille. le travail sur nous est aussi quotidien puisque nous voulons une formation non violente pour nos enfants alors que mon compagnon et moi-même nous avons reçus une éducation "classique". la fatigue est souvent présente. dans tous les cas, suivre son ressenti me semble important. bonne continuation et bonne année ! carine

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  46. Bonjour, tout d'abord merci pour ces beaux partages. J'aurais une question à la lecture de votre billet qui date de 2010, qu'en est il aujourd'hui, est ce que le troisième est arrivé ? Quel bilan faites vous? Je suis éducatrice de jeune enfants en congé parental, mon grand de 5 ans (après un an à mi tempos dans une ecole Montessori) et en ief, mon second de 2 ans à toujours été à la maison. L'ief est pour moi naturel mais la question de un tout petit peu de temps pour moi se pose surtout avec l'arrivée du troisième et deuxième question est ce qu'avec un petit bébé j'arriverai à répondre à leurs attentes?? C'est un peu décousu... Désolé... En attendant de vous lire je vous souhaite une belle journée

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