Tout a commencé dimanche par un pique-nique au bord du Lac de Maine, en présence de (presque) toutes les familles de l'école.
Un moment très agréable !
Ce séjour fut l'occasion d'une mini-intégration au sein de la classe pour Emma, qui a également fait plus ample connaissance avec les futurs élèves de l' E.M.A. fréquentant déjà l'atelier.
Libellule et moi avons pu poursuivre nos réflexions quant à l'organisation et à la vie au sein de nos futures ambiances (pour rappel : je serai l'éducatrice des 3-6 ans, et Marie-Hélène l'éducatrice des 6-9 ans).
Dans la classe, Emma a montré une bonne faculté d'adaptation, trouvant sans trop de difficulté ses activités. Comme je m'y attendais, elle n'a pas non plus pris trop de "risques"...
La seconde matinée a été un peu plus délicate, marquée par un gros accès de colère.
Je la comprends, c'est déstabilisant de découvrir une "maîtresse" en sa maman, d'accepter qu'elle s'occupe d'autres enfants, de renoncer à une certaine exclusivité...
Mais je trouve positif qu'elle exprime ainsi sa frustration et je pense que tout ira bien, à la rentrée, après un nécessaire temps d'adaptation.
Voici quelques photos de jolis moments de concentration ou de complicité durant notre court séjour :
Compte-gouttes et eau colorée
Emma et Liv dans le coin-peinture
Tri sensoriel de boutons
Puzzles de zoologie
Liv et Emma en pleine concentration
Inoubliables fous-rires avec les copines !
Merci et à très vite !
Congratulations Emma! I love sitting on the sideline watching you take steps in a beautiful journey. Thank you for sharing.
RépondreSupprimerDiscovering Montessori
Super tout ça !!! Ça donne envie... Mais bon, ici aussi, ça bosse dur !!!
RépondreSupprimerMagnifique photos et très beau moment de complicité avec les copines.
RépondreSupprimerJe crois reconnaître Libellule faisant lire les listes de mots que j'ai fabriqué. Cela fait vraiment plaisir de voir les enfants travailler avec.
Merci pour ce post.
Bonne chance pour cette nouvelle aventure! Maman et prof, ce n'est pas évident! Mais vu l'ambiance de votre classe, je suis sure que vous trouverez vos marques!
RépondreSupprimerBonjour Aude!
RépondreSupprimerC'est magnifique ce projet d'école, ça me donne envie d'y retourner :D
Je profite de mettre un commentaire pour te demander si tu pourrais partager tes idées sur un aspect de la méthode Montessori: pourquoi ne doit-on pas féliciter un enfant qui termine une activité? J'ai beaucoup de mal à freiner mon enthousiasme quand une de mes filles réussit à faire quelque chose de nouveau et je crois comprendre que selon Montessori, on ne doit pas féliciter, mais je t'avoue que je ne suis pas certaine du pourquoi... Voilà, si tu as le temps un jour de m'expliquer ;)
A bientôt!
Merci pour vos commentaires. :-)
RépondreSupprimerFamily and Co : Oui, ce sont bien les listes de mots que tu as fabriquées. ;-)
Aqualullaby : En effet, ce point particulier de la pédagogie Montessori (absence de félicitations et, bien sûr, de récompenses) est assez souvent mal compris. ;-)
La pédagogie Montessori est une éducation de la volonté. Notre objectif est que l'enfant parvienne à l'auto-discipline, qu'il se normalise, c'est-à-dire qu'il travaille en autonomie, dans le respect de ce que lui dicte son propre plan de développement (que lui seul connait, bien qu'il n'en soit pas conscient).
Pour imager mon propos : l'adulte veille à ce que l'enfant ne dévie pas de son chemin, mais c'est lui seul (l'enfant) qui choisit la direction.
Pour parvenir à cette normalisation, deux choses sont essentielles :
1. L'enfant évolue dans un environnement adapté, soigneusement préparé, où il trouve ce dont il a besoin pour nourrir ses périodes sensibles ;
2. L'éducateur a une attitude respectueuse du travail de l'enfant et bienveillante à l'égard de toute sa personne, il est une présence enveloppante mais sait se mettre en retrait.
Cette attitude permet à l'enfant de s'affranchir du regard de l'adulte, ce qui est indispensable (c'est aussi la finalité de l'auto-contrôle de l'erreur).
Pour en revenir aux félicitations... l'enfant n'en a pas besoin. ;-)
Il trouve dans le travail la satisfaction de son besoin intérieur et cela lui suffit. Féliciter un enfant, c'est attirer son attention sur nous à un moment où il devrait être connecté uniquement avec son propre ressenti. C'est lui "voler" quelque chose qui lui appartient.
Si l'on ne peut s'empêcher de dire quelque chose, mieux vaut un : "Tu dois être fier de toi !" ;-)
Une autre idée importante est que la réussite en elle-même importe peu, elle n'est pas une finalité. Ce qui est valorisé (par un regard bienveillant, un sourire, du respect), c'est le travail, la persévérance, la concentration et donc, fatalement... l'erreur. ;-)
Le principal problème des félicitations est qu'elles sont addictives. Elles créent une dépendance. L'enfant finit par les attendre comme un dû. Et le jour où elles n'arrivent pas, que se passe-t-il ??
Je parle ici de "bravos" à outrance, systématisés. Je pense pour ma part qu'il est possible de rester naturel (surtout avec nos propres enfants), et de ne pas forcément toujours brider nos élans de fierté. Mais restons vigilants et prenons conscience de leur inutilité pour l'enfant.
Je dis souvent à mes enfants que je suis fière d'eux, mais quasiment jamais lorsqu'ils viennent de réussir quelque chose. ;-)
Voilà, j'ai longuement développé, mais c'est une question importante et centrale.
Aude,
RépondreSupprimerMerci infiniment d'avoir pris le temps de répondre à ma question - cela ferait par ailleurs un bon sujet de billet pour ton blog ;)
Ce que tu dis a beaucoup de sens, et me donne matière à réflexion: finalement quand on se positionne dans l'optique "mon enfant grandit et évolue pour lui-même, pas pour me faire plaisir", on voit vite que les félicitations ne servent pas à grand-chose, voire sont contre-productives. Cela dit, en pratique ce n'est pas évident de "renoncer" à ces félicitations dans une culture très axée sur la performance et la réussite, elles-mêmes basées sur des critères très limitants (une seule solution, une seule façon de réussir). Mais je vais m'y mettre :)
Je trouve l'idée de dire sa fierté à d'autres moments très appropriée, car j'aurais peur que le silence total ne soit pris comme de l'indifférence ou du désintérêt par mes enfants.
Encore merci et à bientôt :)
Aqualullaby,
RépondreSupprimerDe rien, ça me fait plaisir si je t'ai aidée. :-)
Tu sais, les actes ont beaucoup plus de poids que les mots pour nos enfants. Leur accorder de l'attention de qualité, accompagner leurs émotions, accueillir leurs initiatives avec bienveillance, leur donner les moyens de faire seuls... tout cela leur prouve notre amour inconditionnel bien plus sûrement que des félicitations. ;-)
Bon cheminement et à bientôt !
aude je suis tellement heureuse de voir ce si beau projet!
RépondreSupprimerMerci Nanis ! :-)
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