12 septembre 2010

Signes #4

Carotte :


Pomme de terre :


Pomme :


Pain :


Fromage :

10 septembre 2010

Perfection, pression... culpabilité

Ces derniers temps, le sujet de la culpabilité revient souvent dans mes conversations avec les mamans de mon entourage.
J'ai envie d’en parler car je pense que ce sentiment est, chez nous les mères, à la fois extrêmement répandu et particulièrement toxique pour nos relations, en premier lieu avec nos enfants.

Bien sûr, la société est par essence culpabilisante avec nous. Allaiter ou non, travailler ou non, fusionner ou non, laisser pleurer son bébé ou non… il y a toujours, de toute façon, quelque chose que nous faisons mal.
A une amie qui évoquait le fait que son fils de 3 ans passés demande toujours une couche pour faire caca, il a été répondu que "ne pas vouloir lâcher son caca, c'est de l'insécurité en rapport avec la mère". Voilà ! La messe est dite, et la mère forcément coupable.

Pour ma part, je m'affranchis assez facilement - il me semble - des normes que la société voudrait nous imposer, ce qui m'a permis de faire des choix que d'aucuns jugent marginaux (allaitement long, cododo, pas de punition, par exemple).
Cependant, je ne me leurre pas du tout sur le pouvoir hautement culpabilisant de cet autre fléau : ma propre image de la mère idéale, qui tient à mon vécu d'enfant, de femme, de mère...
De nature perfectionniste, je dois faire un énorme travail sur moi-même pour ne pas me mettre une pression constante, pour accepter que mal faire, parfois, est juste humain et pas fondamentalement grave.

Ainsi lorsque je gère mal une situation avec les enfants - lorsque je crie par exemple - j’en souffre beaucoup sur le moment (et je m’en excuse toujours auprès d’eux) mais j’essaye de ne pas trop ressasser, de passer rapidement à une phase de recul et de recherche de solutions.

En effet, le premier problème avec la culpabilité, c’est qu’elle nous "bouffe" une énergie que nous aurions bien meilleur profit à utiliser pour nous remettre en question de manière positive et constructive.
La culpabilité est sclérosante, elle nous empêche d'avancer en nous tirant toujours vers le bas.
Car paradoxalement, vivre le meilleur de nos capacités passe par le fait d'accepter que nous faisons avec ce que nous sommes, avec ce que nous savons et avec les moyens que nous avons, à un moment donné.
Devenir capable de cette indulgence envers nous-mêmes, c’est gagner une forme de légèreté, de liberté, et finalement de paix.

Montrer nos faiblesses à nos enfants (mais pas seulement : les assumer et porter un regard bienveillant sur elles, avant de chercher éventuellement à les dépasser), c’est leur offrir le droit de grandir en acceptant pleinement les leurs, et de se construire dans un profond respect d’eux-mêmes.

La culpabilité découle donc directement de la pression que nous mettons sur nos épaules, et de notre fantasme de perfection en tant que mère.
Or ce fantasme, s'il nous éloigne trop de ce que nous sommes et de ce que nous souhaitons profondément, peut facilement nous amener (inconsciemment ou non) à une exigence de perfection pour nos enfants eux-mêmes, ce qui est un autre problème.
D’une mère à son enfant, les remarques du style "après tout ce que j'ai fait pour toi !" me glacent le sang... Epargnons-nous, épargnons-leur de les penser un jour.

Il y a de toute façon une part d'humilité nécessaire, je trouve, dans le fait d'accepter que nos enfants vivent et grandissent pour eux-mêmes, que nous sommes leurs accompagnants, au mieux leurs guides, et que leurs erreurs seront... simplement les leurs !

En conclusion, voilà ce que je constate : parmi mes amies, les plus épanouies sont celles qui assument le plus leur situation (qu'elles allaitent ou pas, qu'elles travaillent ou pas...) et qui traitent leurs imperfections avec humour.
Et inutile de préciser que tous leurs enfants vont très bien !

Alors, répétez toutes après moi : Chouette ! Je suis imparfaite !!

Les trois papas

Je ne résiste pas à l'envie de vous faire partager notre dernier gros coup de coeur musical :


Les trois papas de Hélène Bohy et Philippe Berthe, chez Enfance et Musique : un concentré d'émotion ("T'es tellement grand", une merveille), d'humour ("Papoum papoum") et de poésie ("Petits pas")...

Enorme !